En
1997 sur le site connu de Tel al-Farun, près d’Alexandrie (Égypte), une équipe
d’archéologues russes découvre une crypte où la bibliothèque d’Alexandrie
disposait des rouleaux trop usées ou en double ayant échappée à l’incendie du 7è
siècle après J-C. Parmi ces manuscrits, les archéologues retrouvèrent deux tragédies d’Eschyle qu’on croyait perdues et le codex
Fa197
en fragments, un évangile datée du 2è
ou 3è
siècle ayant pour titre ‘Selon
Jude Thaddaeus’
écrit en grec uncial. C'est sur le site Tel al-Farun (ou Tel Far’un, Tell
el-Farûn, Tell Farun) que les archéologues britanniques Petrie et Naville firent des excavations vers 1885.
En
2003 une équipe archéologique anglo-américaine fit de nouvelles fouilles sur le
site d’Edesse (Turquie-Arménie), ancienne ville aujourd'hui située en zone rouge administrée par les Nations Unies (après la fin des guerres turco-arménienne
et des balkans) avec permission et soutien du gouvernement turc. Les
archéologues anglophones trouvèrent un manuscrit ayant pour titre ‘Kata
Thaddaion (Selon Thaddaeus)’ écrit en grec en excellent état, répertorié comme le codex Edessene θ dont un tiers comprenait le Fa197 mentionné.
Les
membres de l’équipe de Yu. Grigoriev (membre de l’académie de l’Université de
Saint-Pétersbourg, Russie) procédèrent sur le site même d’Edesse à l’étude et traduction du Edessene θ malgré les conditions technologiques précaires de la
zone rouge. L’équipe archéologique découvrit sur le site quatre autres fragments
thaddaéens (θ1, θ2, θ3 et θ4) recoupant un dixième de du manuscrit. Le
fragment θ4 était de loin le plus ancien des textes, suivi du codex θ
complet.
La
traduction du manuscrit (du grec en anglais) vient du codex θ, les fragments sont en
complémentarité ; Grigoriev l’a méticuleusement disposé par péricope puis il fut
aligné au UBS Greek-English Synopsis Quattuor Evangeliorum, 3rd
ed.
Livre de Jésus le nazaréen, messie
de Dieu. Il est écrit dans les écrits : Qui est monté au ciel et
descendu ? Qui a enveloppé les eaux dans un vêtement ? Qui a
domination à toutes les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et
quel est le nom de son fils ? (Proverbes
30.4). Dieu délivrera
celui qui lui donne révérence.
En ce
temps-là, à Nazareth de Galilée, une femme nommée Marie se fiança à un hom-me
nommé Joseph, un charpentier. Et avant qu’ils soient ensemble, un ange lui
apparut et dit :
– N’aie crainte, tu as été favorisée
devant Dieu. Le Saint Esprit te couvrira et tu concevras en ton sein. Tu porteras un fils que
tu appelleras du nom de Jésus et il sera appelé le fils de Dieu, il sauvera son
peuple Israel et tous ceux que Dieu appellera et il dominera pour toujours.
Comme l’ange de
Dieu parlait, il arriva qu’elle porta son fils et son nom fut appelé Jésus.
Jusqu’à ce qu’il soit né, Joseph ne la connut pas. Ses ennemis dirent qu’il est
le fils d’un soldat. Toutes ces choses prirent place pour accomplir ce qui est
écrit :
– La pucelle concevra et portera un
fils qu’ils appelleront son nom Emanuel.
(Ésaie
7.14)
Cela survint dans
son propre lieu, comme il est écrit : Voici l’homme dont le nom est la
branche netser. (Ésaie
11.1)
Baptêmes d’eau et de feu
En ce
temps, Jean le baptiseur apparut dans le désert en prêchant un baptême de
repentance pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans les prophètes :
Voici, j’envoie mon messager devant ta face qui préparera ton
chemin.
(Malachie 3.1)
Et de Judée et de
Jérusalem, on vint vers lui pour se faire baptiser par lui dans la rivière
Jourdain, en confessant leurs péchés. En ce temps-là, Jean portait un vêtement
de poil de chameau et avait une ceinture de cuir autour des reins, il se
nourrissait de criquets et de miel sauvage.Et il disait à ceux qui se cachaient pour se faire baptiser
par lui :
– Vous, engeance de vipères, qui vous
a averti de fuir la colère à venir ? Porter les fruits acceptables du
remord, et ne pas dire de vous-mêmes avoir Abraham comme père. Je vous dis que
de ces pierres, Dieu peut en faire sortir des enfants à Abraham. À présent même
la hache est placée à la racine des arbres : tout arbre qui ne porte alors pas
de bon fruit est coupé et jeté au feu.
Je vous ai baptisé
d’eau, mais vient celui qui est plus grand que moi, dont je ne suis pas digne de
délier la lanière de ses sandales, il vous baptisera du Saint Esprit.
Et au temps
fixé, Jésus vint et fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et quand il sortit de
l’eau, les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit descendre comme une colombe et rester sur lui ; et une voix vint
des cieux : Tu es mon
fils bien-aimé avec qui je suis bien heureux et tu règneras pour
toujours.
Et l’Esprit le prit comme par les cheveux de sa tête et l’emporta jusqu’au
grand mont Tabor où il fut 40 jours et 40 nuits. Et ayant été tenté par
satan, les anges le servirent.
2.
Quand Jésus
entendit l’arrestation de Jean, il se rendit de Béthanie jusqu’en Galilée où il
prêcha les bonnes nouvelles du Royaume de Dieu.
– Repentez-vous, dit-il. Le temps est
accompli, le Royaume de Dieu est proche.
L’appel
Passant le long de la mer de Galilée, il vit les deux
pêcheurs, Shimon fils de Jonah et André frère de Shimon, jeter un filet dans la
mer ; ils avaient peiné toute la nuit sans rien prendre. Et Jésus les appela :
– Jetez vos filets de l’autre côté
pour prendre.
Après qu’ils
l’eurent fait, ils prirent un grand banc de poissons et leurs filets allaient se
rompre. Voyant cela, Shimon dit :
– O seigneur, éloigne-toi de moi car
je suis un pécheur.
– Suivez-moi et je vous ferais
pêcheurs d’hommes, leur dit Jésus en réponse.
Ils laissèrent tout
aussitôt et le suivirent. Après être allé un peu plus loin, il vit Jacob fils de
Zébédé et son frère Joan dans leur bateau en train de réparer leurs filets. Dès
qu’il les appela, ils laissèrent leur père Zébédé dans le bateau avec les
ouvriers embauchés et le suivirent. Alors il prit le chemin et en marchant il
vit Mathieu Lévi le fils d’Alphé
assis au bureau des taxes et lui dit :
– Suis-moi.
Il se leva et le
suivit en laissant tout. Deux jours après, comme il passait, Jésus regarda par
la porte d’un atelier et vit Thadé, c’est-à-dire Lebbaeus, en train de réparer
une roue. Il lui dit :
– Viens à ma suite.
L’atelier devint
silencieux, Thadé avait aussitôt déposé son marteau pour le suivre. Et ils
descendirent vers Capernaum de Galilée.
Enseignements
À shabat,
il les enseigna dans la synagogue, et ils furent émerveillés de son enseignement
car il les enseignait comme quelqu’un qui avait autorité, non pas comme les
scribes. Dans la synagogue, il y eut un homme avec un esprit impur, et le démon
parla soudainement, criant :
– Qu’as-tu à faire avec nous, Jésus
de Nazareth, es-tu venu nous détruire ? Nous savons que tu es le saint de
Dieu.
– Tais-toi : sors de l’homme, le
réprouva Jésus.
L’esprit impur le
tordit et le jeta par terre, il hurla et sortit de lui. Ils furent tous
émerveillés et se dirent les uns les autres :
– Qu’est cela ? Quel est ce nouvel
enseignement de lui ? Il commande aux esprits impurs avec autorité et ils lui
obéissent même.
Cela sur lui fut
colporté tout d’un coup à travers toute la région avoisinante. Alors Jésus se
leva et quitta la synagogue. Il entra dans la maison de Shimon et André avec
Jacob et Joan. À ce moment-là, la belle-mère de Shimon était malade, alitée par
la fièvre, et ils le supplièrent pour elle. Il s’approcha, et lorsqu’il tendit
la main pour la saisir et la relever, la fièvre la quitta. Et elle les
servit.
Guérisons du Saint Esprit
Cette
nuit-là au coucher du soleil, ils lui apportèrent tous ceux qui étaient malades
de diverses maladies ou possédés par les démons. Toute la ville s’était
rassemblée près de la porte et il guérit beaucoup qui étaient malades et chassa
beaucoup de démons : il réprouva les démons sans leur permettre de dire qu’il
était le messie de Dieu.
Au matin,
bien avant qu’il fit jour, il se leva et se rendit dans un endroit isolé. Shimon
et ceux qui étaient avec lui le cherchèrent, et quand ils le trouvèrent ils lui
dirent :
– Tout le monde te
cherche.
– Allons dans les villes et les cités
avoisinantes afin que j’annonce aussi là, car c’est pour cette raison que je
suis sorti, leur dit-il.
Il partit dans toute la Galilée pour enseigner dans
leurs synagogues et chasser les démons.
3.
En ce
temps-là Jésus vint vers la ville de Magdala et y entra pour enseigner. Il vint
une courtisane qui se présenta devant lui, elle se nommait Marie et elle avait
sept esprits impurs. Elle pleura d’une voix forte, les
esprits dirent :
– Fils de l’homme, qu’as-tu à faire
avec nous ?
Jésus réprouva les
esprits impurs, disant :
– Pukou minnah.
C’est-à-dire sortez
d’elle. Les esprits impurs furent chassés hors d’elle et partirent de là. Et
cette Marie de Magdala devint une des femmes qui firent partie de la suite de
Jésus.
Un autre
temps, alors qu’il était dans une des cités, un lépreux vint vers lui, et le
supplia à genou, en disant :
– Tu peux me rendre pur si tu veux.
Jésus se mit en
colère contre le démon. Il étendit
sa main et le toucha en lui disant :
– Je veux que tu sois pur.
La lèpre le quitta
aussitôt et il fut remis pur, et il le mit dehors, le recommanda sévèrement en
disant :
– Ne dit rien à personne, mais va te
montrer au sacrificateur et offre une offrande pour ta purification comme Moïse
l’ordonne, comme preuve envers le peuple.
Et dès qu’il
sortit, il se mit à en parler délibérément et répandit la nouvelle ; aussi Jésus
ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville. Et malgré qu’il était dans la
campagne, ils vinrent quand même tous ensemble vers lui ; alors il retourna à
Capernaum. Quelques jours après, il fut rapporté que Jésus était chez lui et il
leur prêchait la parole. Beaucoup alors se rassemblèrent et il n’y avait plus
assez d’espace pour eux, encore moins à la porte.
Et voici,
quatre hommes vinrent vers lui, portant un paralytique sur un grabat, mais ne
trouvant aucun moyen d’arriver jusqu’à lui à cause de la foule, ils montèrent
sur le toit et retirèrent les tuiles, juste au-dessus de lui. Après avoir fait
une ouverture, ils laissèrent descendre le paralytique sur son grabat face à
Jésus. Quand il vit leur foi, il dit :
– Mon fils, tes péchés te sont
pardonnés.
Alors quelques
pharisiens et scribes de là se mirent à se questionner dans leurs coeurs :
– Qui est-il pour parler ainsi ?
Blasphème. Seul Dieu peut pardonner les péchés.
Jésus perçut leurs
questionnements par le Saint Esprit et
leur dit :
– Pourquoi vous questionner dans vos
coeurs, qu’est-il plus facile à dire : tes péchés sont pardonnés ou
lève-toi et marche ? Mais afin que vous sachiez que le fils de l’homme a
sur terre l’autorité de pardonner les péchés : lève-toi ; prend ton grabat et va
chez toi, dit-il au paralysé.
Il se leva
aussitôt, prit ce sur quoi il s’allongeait, et partit chez lui en passant devant
eux. L’émerveillement les avait tous saisi, et ils glorifièrent Dieu, et
dirent :
– Jamais nous n’avons vu quoi que ce
soit comme ça…
Invités au mariage
Un jour où
les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient, le peuple lui dit :
– Tes disciples mangent et boivent :
pourquoi ne faites-vous pas ce jeûne ?
– Les invités au mariage ne peuvent
jeûner tant que le marié est avec eux, dit Jésus. Les jours viendront où le
marié leur sera enlevé, ils jeûneront alors ces jours-là. Personne ne coud une
pièce de tissu neuf sur un vieux vêtement, et s’il le fait, le nouveau
déchirerait le vieux et la déchirure serait pire. Personne ne met du nouveau vin
dans de vieilles outres, et s’il le fait les peaux éclateraient et seraient
détruites et le vin se renverserait. Car le nouveau vin doit être gardé dans des
tonneaux de peaux neuves.
Dans le
deuxième shabat, alors qu’il passait à travers des champs de grain, ses
disciples se mirent à arracher des épis pour se nourrir, et les pharisiens lui
dirent :
– Regarde, pourquoi faites-vous ce
qui n’est pas permis à shabat ?
– N’avez-vous pas lu ce que David fit
quand il eut faim, lui et ceux avec lui ? Il est entré dans la Maison de Dieu,
Ahimélec était alors grand sacrificateur, et il prit le pain de la présence qui
n’était pas même permis aux sacrificateurs de manger ; et il en donna à ceux qui
étaient avec lui pour qu’ils en mangent.
(1Samuel 21.2)
À vous je vous dis, le shabat fut créé pour l’homme,
non l’homme pour le shabat.
Le même
jour, alors qu’il allait de l’avant, il vit un homme ramasser des brindilles
durant le shabat, et Jésus lui dit :
– Homme, si tu sais ce que tu es en
train de faire, tu es béni. Mais si tu ne sais pas ce que tu fais, tu es maudit
et un transgresseur de la loi.
Un autre
jour de shabat, il entra dans la synagogue et un homme avec une main atrophiée
vint vers lui. Alors ils le regardèrent pour voir s’il allait le guérir à shabat
afin de trouver contre lui une accusation. Aussi Jésus leur dit :
– Je vous demande, est-il permis à
shabat de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une vie ou de tuer ?
Pharisiens anti-christ
Comme ils gardaient le silence, il les fixa avec
colère, accablé par la dureté de leur coeur.
– Étends ta main, dit-il à l’homme.
Il fit ainsi et sa
main fut restaurée, et aussi intacte que l’autre.
– Le fils de l’homme est maître du
shabat, leur dit Jésus.
Ils furent pleins
de fureur malgré tout et se consultèrent l’un l’autre pour se défaire de Jésus.
Ses envoyés
Dans les
jours qui suivirent, Jésus monta sur la montagne et appela ses disciples vers
lui. Il choisit alors douze d’entre eux pour être avec lui, et pour être envoyé
avec le pouvoir de guérir les malades et avec l’autorité de chasser les démons :
– les fils de Jonah, Shimon qu’il surnomma Cephas et
son frère André ; – les fils de Zébédé, Jacob et son frère Joan, qu’il
nommait ensemble Bénei regez ; – Mathieu et Thadé ; – Philippe et
Nathanael fils de Talmai Bartélémi
; – Thomas et Jacob fils d’Alphé ; – Shimon le canaéen Cana et
Judas Iscariot qui le trahit.
Et il les réunit
dans la maison de Shimon Cephas et leur dit :
– Mes apôtres, je voudrais que vous
soyez un témoignage pour Israel.
4.
Jésus
partit avec ses disciples et se retira vers au lac de Kineret. Là se
rassemblèrent autour de lui beaucoup de gens de Galilée, de Judée et de
Jérusalem, et des alentours de Tyr et Sidon, pour venir l’écouter, et pour se
faire guérir de leurs maladies.
Il dit à ses
disciples d’avoir un bateau disponible pour lui en raison de la foule qui le
pressait pour entendre la parole de Dieu, et parce qu’une puissante force qui
sortait de lui vienne sur eux.
Étant monté sur le
bateau, il demanda aux disciples de se placer à courte distance du rivage, et
quand il s’assit, du bateau, il commença à enseigner la foule qui était sur le
rivage près du lac. Il leur dit dans son enseignement :
– Bénis êtes-vous les pauvres puisque
le Royaume de Dieu est à vous : mais malheur à vous les riches qui recevez votre
consolation.
Bénis êtes-vous qui avez faim maintenant puisque vous
serez rassasiés : mais malheur à vous qui êtes pleins maintenant puisque vous
aurez faim.
Bénis êtes-vous
qui pleurez maintenant puisque vous rirez : mais malheur à vous qui riez
maintenant puisque vous gémirez et pleurerez.
Bénis êtes-vous
qui servez d’esclaves maintenant puisque vous règnerez avec justice : mais
malheur à vous qui dominez maintenant puisque vous serez rabaissés.
Bénis serez-vous
quand les hommes vous détesteront, quand ils vous insulteront et rejetteront
votre nom comme mauvais à cause du fils de l’homme, puisque c’est ainsi que
leurs pères faisaient avec les prophètes : réjouissez-vous ce jour-là et sautez
de joie puisque votre récompense sera grande au ciel. Mais malheur à vous quand
tous les hommes diront du bien de vous puisque c’est ainsi que leurs pères
faisaient avec les faux prophètes : pleurez et dites aux montagnes de tomber
pour vous couvrir.
À vous qui
m’écoutez, je vous dis :
–
d’aimer vos ennemis et de faire du bien à ceux qui vous détestent en bénissant
ceux qui vous maudissent et en priant au
nom de ceux qui vous maltraitent ;
–
de vous corriger les uns les autres avec paix, non de colère, car jamais vous ne
se- rez heureux à moins de regarder votre
frère avec amour ;
–
de pas résister aux mauvais hommes et offrir la joue gauche à celui qui frappe
vo- tre joue droite ;
–
de pas refuser votre chemise à celui qui vous enlève votre manteau, et de
porter sur deux km le poids qu’on vous oblige à
porter sur un km.
Et faites aux
hommes ce que vous souhaitez qu’ils fassent pour vous.
Aimez vos ennemis
et donnez à tous ceux qui vous mendient sans attendre de retour : si vous aimez
ceux qui vous aiment, quelle récompense vous en donnera-t-on puisque les
pécheurs aiment aussi ceux qui les aiment ; si vous prêtez à ceux dont vous
espérez recevoir, quelle récompense vous en donnera-t-on puisque les pécheurs
prêtent aussi aux pécheurs, pour recevoir deux fois.
Montrez de la compassion et vous recevrez compassion. Pardonnez et
vous serez pardonnés.
Vous serez jugés comme vous jugez, il vous sera fait en bonté comme vous
usez de bonté : la mesure que vous accordez sera la même que vous recevrez, et
il vous en sera donné encore plus.
Trésor dans les cieux
Vendez vos biens
et donnez en aumônes : cela vous assurera un trésor dans les cieux qui n’a pas
de faille, que les voleurs n’approchent pas, que ni les mites et la moisissure
n’atteignent. Vous serez alors des fils pour mon Père dans les cieux qui fait
lever le soleil sur les mauvais et sur les bons et envoie la pluie sur les
justes et sur les injustes. Où est votre trésor, là aussi sera votre
coeur.
Quand vous donnez
tout ce que vous possédez, faites ainsi : que votre aumône transpire dans
vos paumes jusqu’à ce que vous sachiez à qui donner.
Puis il dit
en paraboles :
– Si un aveugle guide un aveugle, ne
tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ? Un élève n’est pas
au-dessus de son maître, il est comme son maître que lorsqu’il est complètement
enseigné : ne donnez pas le sacré aux chiens qui le jetteraient au fumier, ne
jetez pas vos perles aux sangliers qui les piétineraient et tourneraient leurs
cornes contre vous pour déchirer.
Comment
pouvez-vous dire à votre frère ‘Frère, laisse-moi retirer la paille de ton
oeil’, s’il y a une poutre dans votre propre oeil ? Retirez la poutre de
votre propre oeil d’abord, hypocrite, pour voir clairement comment retirer la
paille qui est dans l’oeil de votre frère.
Et il
ajouta :
– On ne cueille pas du raisin des
ronces, on ne récolte pas non plus de figue des épines de l’acacia à girafe
puisqu’ils ne produisent aucun fruit. Seul l’homme bon produit du bon de son
trésor. Un mauvais homme produit du mal du mauvais trésor qui est dans son
coeur, et il dit de mauvaises choses, puisqu’il produit beaucoup de mauvaises
choses dans son coeur.
Pourquoi m’appeler
‘Seigneur, seigneur’ et dire être unis à moi, dans mon sein, mais vous ne faites
pas ce que je vous dis.
Je vous montrerai
comment est celui qui écoute mes paroles et qui les faits : il est comme un
homme qui se construit une tour, il a profondément creusé et posé les fondements
sur le roc ; la pluie est tombée, un déluge s’est élevé et la mer s’est jetée
sur cette tour, mais elle ne s’est pas ébranlée parce qu’elle est fondée sur le
roc.
Mais de celui qui
écoute mes paroles et ne les faits pas : il est comme un homme qui se construit
une tour sans un fondement au sol ; elle est tombée aussitôt que la mer s’est
jetée, et grande fut la ruine de cette tour.
Il leur
dit plus de paraboles.
– Un semeur sortit semer. Comme il
semait, certaines semences tombèrent le long de la route et les oiseaux des
cieux les dévorèrent. D’autres tombèrent sur un sol rocailleux et elles
germèrent aussitôt, mais quand le soleil se leva elles furent brûlées et se
desséchèrent puisqu’elles n’avaient aucune racine. D’autres tombèrent parmi les
ronces mais les ronces grandirent et les étouffèrent. D’autres tombèrent dans un
bon sol et portèrent des grains qui produisirent trente, soixante, et cent vingt
fois.
Maintenant,
allume-t-on une lampe pour la mettre sous un boisseau ou dans un cellier, et non
sur un pied de lampe ? Votre oeil est la lampe de votre corps : si votre oeil est sain,
votre corps entier se remplira de lumière ; s’il n’est pas sain, votre corps se
remplira de ténèbres. La lumière dans les fils de lumière illumine tout le
monde; si elle ne l’illumine pas, c’est qu’il y a des ténèbres : tout doit se
manifester puisque plus rien n’est caché, tout doit venir à la lumière puisque plus rien n’est secret.
Que celui qui a
des oreilles écoute, et prenez garde de ce que vous entendez : on donnera plus à
celui qui a la
lumière ; à celui qui n’a pas, on retirera même ce
qu’il a.
Il leur dit
encore :
– Si ceux qui vous guident vous
disent ‘voici le Royaume de Dieu est dans les cieux’, alors les oiseaux du ciel
vous précèderont. S’ils vous disent ‘il est
dans la mer’, alors les poisons vous précèderont. Et s’ils disent ‘il est sur la
terre’, alors le bétail sur les collines vous précèdera.
Le Royaume
s’approche de vous pour être au milieu de vous. À présent vous ne connaissez pas
mon Père ; vous serez connus et vous saurez que vous êtes les enfants de mon
Père dans le ciel en ce jour qui vient.
Vraiment vous
serez pauvres, et vous serez la pauvreté, sauf si par votre amour tous les
hommes vous reconnaissent comme des enfants de mon Père.
5.
Après avoir
dit toutes ces choses, le peuple fut dans l’émerveillement. Et quand il sortit
du bateau, ils amenèrent vers lui les malades sur leurs grabats en le suppliant
de pouvoir toucher au moins la frange de son vêtement ; et de tous ceux qui
la touchèrent, autant ils furent rétablis. Quand les esprits impurs tombaient
devant lui, criant qu’il était le fils de Dieu, il leur donna l’ordre strict de
ne pas le faire savoir. Lorsque la nuit tomba, il dit à ses disciples :
– Traversons l’autre côté du
lac.
Laissant la foule,
ils apprêtèrent le bateau, et lorsqu’il tomba endormi au cours de la navigation,
une grande tempête survint sur le lac ; les vagues se jetaient à l’intérieur du
bateau au point qu’ils furent immergés d’eau. Il était à la poupe, dormant sur
un cousin, quand Jacob fils de Zébédé le réveilla et lui dit :
– Maître, ne t’inquiètes-tu pas si
nous allons périr ?
Il se réveilla et
réprouva alors le vent, et il dit à la mer :
– Paix : calme-toi.
Le vent cessa et il
y eut un grand calme.
– Pourquoi aviez-vous si
peur, leur dit-il, où est votre foi ?
Ils étaient
époustouflés et se dirent l’un l’autre :
– Qui est-ce pour que même le vent et
la mer obéissent à son ordre ?
Ils
retournèrent ainsi à Capernaum. À ce moment-là, un centurion qui avait un
esclave malade qui lui était cher, sur le point de mourir. Quand il entendit sur
Jésus, il envoya un message vers lui pour lui demander de venire guérir son
esclave. Comme il le demandait sérieusement à Jésus, Jésus alla avec eux.
N’étant pas très loin de la maison, le centurion vint lui-même jusqu’à lui,
disant :
– Seigneur, je ne suis pas digne que
tu viennes sous mon toit. Mais dis la parole pour que mon servant soit guéri.
Car je suis un homme placé sous autorité, avec des soldats sous moi, et quand je
dis à l’un ‘Viens’, il vient. Et à l’autre ‘Va’, il va. Et à mon esclave ‘Fais
ça’, il le fait.
Quand Jésus
entendit cela, il s’émerveilla de lui, et se tournant vers la multitude qui
l’avait suivi, il dit :
– Je vous dis, jamais je n’ai trouvé
une telle foi en Israel.
Et quand le
centurion revint dans sa maison, son esclave se trouvait bien.
Peu après,
Jésus se rendit dans une ville nommée Nain, et ses disciples allèrent avec lui.
Comme il approchait la porte de la ville, voici qu’on faisait emporter un homme
mort, seul fils de sa mère qui était une veuve, et une grande foule de la ville
l’accompagnait. Quand Jésus la vit, il eut compassion d’elle et lui dit :
– Ne pleure pas.
Il alla toucher la
planche, et demanda aux porteurs de s’arrêter. Alors il dit :
– Je te dis, jeune homme lève-toi.
Et le mort s’assit
et commença à parler. Et il le remit à sa mère et la crainte les saisit tous.
Cet évènement sur lui se répandit dans tous les environs du pays.
L’eau et l’huile
Deux jours
après, alors qu’il était à table dans la maison de Mathieu, en compagnie de
nombreux collecteurs d’impôt et des pécheurs assis avec Jésus et ses disciples,
une femme vint avec un flacon d’albâtre plein de parfum. Elle pleurait et ses
larmes trempèrent ses pieds, qu’elle essuya avec sa chevelure puis les embrassa.
En voyant cela, les pharisiens dirent entre eux :
– Si cet homme était un prophète, il
saurait quelle sorte de femme le touche, car c’est une pècheresse.
Elle rompit alors
le flacon et oint ses pieds avec le parfum. Encore indignés, ils se dirent entre
eux :
– Pourquoi gâcher ainsi ce
parfum qui aurait pu se vendre plus de trois cents denarius pour donner aux
pauvres.
Entendant cela,
Jésus leur dit :
– Ceux qui vont bien n’ont pas besoin
d’un médecin, seulement les malades. Je suis venu appeler les pécheurs à la
repentance, non les justes.
Un certain
créancier avait deux débiteurs, l’un devant cinq cent denarius, l’autre
cinquante, et parce qu’ils ne pouvaient repayer, il leur pardonna à tous deux.
Lequel des deux maintenant l’aimerait le plus ?
– Celui à qui il pardonna le plus,
répondit un des pharisiens.
– Tu as bien jugé, dit-il. Aussi je
te dis, celui qui aime peu est peu pardonné, mais il lui est beaucoup pardonné
parce qu’elle m’a beaucoup aimé.
Alors il se tourna
vers la femme et dit :
– Tes péchés sont pardonnés.
– Qui est-ce qui pardonne même les
péchés, se dirent les pharisiens en murmurer entre eux.
– Va en paix : ta foi t’a sauvée, lui
dit-il.
Et elle
rentra chez elle. Le jour suivant, une foule vint encore, au point que ses
disciples et lui ne purent pas manger. Quand sa mère et ses frères entendirent
parler de lui, ils partirent pour le ramener, disant qu’il était à côté de lui.
Ils vinrent vers lui mais ils ne furent pas capables de l’atteindre, alors ils
l’appelèrent et on lui dit :
– Ta mère et tes frères et tes soeurs
sont dehors et te demandent.
– Qui est ma mère ou frères… Mes
frères, mère et soeurs sont ceux qui font la volonté de mon Père, répondit-il en
entendant la main vers ses disciples.
En soirée, ses disciples descendirent vers la mer, là où il leur avait
fait préparé un bateau, et ils partirent devant lui, de l’autre côté, vers
Bethsaida. Après avoir pris congé d’eux, il monta prier sur la montagne. La nuit
venue, alors qu’il faisait sombre, le bateau étant en mer et lui, seul sur
terre, voyant que le vent était grandement contraire à eux et qu’ils ramaient
avec détresse, il vint vers eux, marchant sur la mer, autour de la 4e heure de
la nuit. Lorsqu’il se dirigea vers eux et qu’ils le virent marcher sur la mer,
ils pensèrent à un esprit et se mirent à crier, bien qu’ils le voyaient mais
étaient terrifiés. Il leur parla aussitôt :
– N’ayez pas peur, courage, c’est
moi.
Et quand il fut
avec eux sur le bateau, le vent cessa. Ils en furent extrêmement
étonnés.
6.
Ils
abordèrent de l’autre côté de la mer dans la contrée de Gergesa. Dès sa sortie
du bateau il rencontra un homme de la ville sorti des tombes avec un esprit
impur qui vivait parmi les tombes, et que personne ne pouvait lier, même avec
une chaîne. Il fut souvent lié de fers et de chaînes mais il arrachait les
chaînes, et cassait les fers en pièce, puis l’esprit impur l’emmenait dans le
désert. Quand il vit Jésus de loin, il courut et tomba pour le révérer,
l’esprit
impur dit d’une voix forte :
– Jésus fils du plus haut Dieu,
qu’as-tu à faire avec moi. Par Dieu, je te conjure de ne pas me tourmenter.
Jésus lui avait
dit, ‘Toi esprit impur, sors de cet homme’. Et Jésus demanda :
– Quel est ton nom ?
– Mon nom est légion car nous sommes
nombreux, répondit-il.
Et ils le
supplièrent de ne pas les renvoyer hors de la contrée et lui demandèrent :
– Envoie-nous dans ces porcs,
laisse-nous entrer en eux.
Il y avait là un
grand troupeau de porcs qui se nourrissait sur le flan de la colline. Il leur
donna la permission. Les esprits impurs sortirent de l’homme et entrèrent dans
le troupeau de deux milles porcs environ ; ils se ruèrent aussitôt vers la
falaise et se noyèrent dans le lac. Quand les porchers virent ça, ils
s’enfuirent en ville et ils en parlèrent dans la contrée, alors la population
alla voir ce qui s’était passé. Ils vinrent vers Jésus, et là ils virent l’homme
qui avait la légion, vêtu et assis avec son bon sens, et ils eurent peur. Ceux
qui avaient tout vu racontèrent ce qui s’était passé avec le démoniaque et les
porcs, alors ils pressèrent Jésus de quitter leur quartier, car ils étaient
saisis d’une grande peur. Comme il se rendait au bateau, l’homme que les esprits
impurs avaient quitté le supplia de pouvoir être avec lui. Mais il refusa,
disant :
– Rentre chez toi avec tes amis et
dis-leur tout ce que le Seigneur à fait pour vous.
Il partit alors
déclarer dans toute la Décapole tout ce que Dieu fit pour lui avec
Jésus.
Puis Jésus
et ses disciples traversèrent de nouveau l’autre côté par bateau. Une grande
foule se rassembla autour de lui près de la mer. Un homme nommé Jairus, chef de
la synagogue, vint et tomba à ses pieds. Et il le supplia :
– Ma petite fille est mourante. Viens
la toucher de tes mains pour qu’elle aille mieux et puisse vivre.
En y allant, une
grande foule pressait autour de lui, et une femme avec un écoulement de sang
depuis douze ans, et qui avait dépensé tout ce qu’elle avait pour de nombreux
médecins qui ne purent la guérir, s’était dit qu’elle irait mieux si seulement
elle touchait les vêtements de Jésus. Elle vint derrière lui et toucha la frange
de son vêtement, l’écoulement s’arrêta immédiatement et elle fut guérie.
S’apercevant que le Pouvoir était sorti de lui, Jésus dit aussitôt :
– Qui a touché le bleu de la frangede
mon vêtement ?
Cephas lui
dit :
– Maître, tu vois que la foule te
presse autour.
– Quelqu’un a touché le bleu de la
frange, dit Jésus.
Il se mit à
regarder pour voir qui avait fait ça. La femme, voyant et entendant cela, vint
en tremblant avec crainte, et tomba sur le sol devant lui, et elle lui dit toute
la vérité.
– Va en paix ma fille, ta foi t’a
guérie, lui dit-il.
Tandis
qu’il parlait, un homme de la maison du chef vint et lui dit :
– Ta fille est morte, pourquoi
troubler le maître davantage…
Il connut cela et
répondit au chef de la synagogue :
– Ne crains pas, crois seulement.
Il ne permit à
personne d’entrer avec lui, excepté Cephas, Jacob, Joan, le père et la mère de
l’enfant. Ils entrèrent dans la maison, et voyant des gens qui pleuraient et
gémissaient, il leur dit :
– Ne faites pas de bruit à pleurer,
car l’enfant dort, elle n’est pas morte.
Ils se mirent à
rire de lui. Il les mit tous dehors et prit ceux qu’il avait appelés pour être
avec lui, et alla où était l’enfant. Lui prenant la main, il l’appela,
disant :
– Talitha cumi.
C’est-à-dire je te
dis petite fille, lève-toi. Et aussitôt la fille se leva et marcha. Elle avait
douze ans. Ils en étaient émerveillés. Il les ordonna de lui donner quelque
chose à manger et leur dit expressément que personne ne devait le savoir. Et
Jésus partit de là avec ses disciples et alla à Nazareth dans sa propre contrée.
Le jour du
shabat, il enseigna à la synagogue, et il se leva pour lire. Nombreux sont ceux
qui l’écoutaient et s’émerveillaient de son enseignement. Ils dirent :
– D’où vient la sagesse qui est
donnée à cet homme et les choses formidables se font par ses mains ? N’est-ce
pas le charpenter, fils de Marie, et frère de Jacob, Jude, Joseph et Shimon, et
ses soeurs Deborah, Ruth et Rachel ici avec nous ? Ils achoppaient contre
lui et il leur dit :
– Un prophète n’est pas sans honneur,
sauf dans sa propre contrée et ses propres semblables. M’appliquerez-vous ce
proverbe qu’aucun médecin n’est capable de se guérir lui-même ? En vérité
je vous dis, si la paix de Dieu est rejetée par ceux qui sont près, elle sera
proclamée et écoutée et acceptée parmi ceux qui se tiennent au loin. C’est la
parole du Seigneur.
Ils étaient
furieux. Aussi il ne put pas faire là beaucoup de travaux, sauf pour quelques
malades sur qui il posa ses mains et les guérit. S’étonnant de leur incrédulité,
il reprit son chemin et enseignait dans les villages.
7.
Il appela
les douze ensemble et leur donna autorité sur les esprits impurs et le pouvoir
de guérir les maladies. Puis il les envoya prêcher le Royaume de Dieu et guérir.
Les douze
Il les
chargea en disant :
– Ne prenez qu’un bâton pour votre
voyage, pas de pain, ni sac, ni argent, portez des sandales, ne mettez pas deux
tuniques. Partout où vous entrez, restez-y jusqu’à ce que vous quittiez
l’endroit. Et partout où ils refusent de vous écouter, secouez la poussière de
vos pieds quand vous quittez, comme un témoignage contre eux. Au dernier jour,
il vaudra mieux pour Sodome et Gomorrah que cette ville.
Ils partirent deux
par deux par les villages prêcher la repentance. Ils chassèrent de nombreux
démons, oignirent de nombreux malades avec l’huile et les guérirent. À leur
retour, les apôtres racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
– Retirez-vous un moment vous reposer
dans un endroit désert, leur dit-il.
Beaucoup allaient
et venaient et n’eurent pas même le temps de manger. Ils montèrent d’eux-mêmes
sur le bateau vers un endroit désert. Beaucoup vinrent en courant jusqu’à là et
y furent avant eux. Au moment où Jésus débarqua, il vit une grande cohue et eut
compassion d’eux parce qu’ils étaient comme des moutons sans un berger. Il
commença à les enseigner sur le Royaume de Dieu. Quand il faisait tard, les
douze vinrent vers lui et dirent :
– C’est maintenant une heure tardive
et c’est un endroit désert. Renvoie-les pour qu’ils aillent alentour aux
villages de la contrée trouver des provisions et où loger.
– Vous, donnez-leur quelque chose à
manger, répondit-il.
L’autre Shimon, non
Cephas, dit :
– Nous n’avons pas plus que sept
miches et deux poissons. Irons-nous acheter à manger pour tous ces gens ?
Jésus
commanda à la foule de s’asseoir sur l’herbe verte par groupe de cinquante et
par groupe de cent. Il éleva les sept miches et les deux poissons vers le ciel
et bénit ; il rompit les miches et les donna aux disciples pour les mettre
devant les gens. Ils mangèrent et furent satisfaits. Ils ramassèrent ce qui
restait et remplirent douze paniers pleins de morceaux de pain et de poisson.
Ceux qui avaient mangé étaient cinq mille hommes.
Une autre
fois, quelques pharisiens et des scribes venus de Jérusalem lui demandèrent de
s’asseoir à table et diner avec eux. Ils furent choqués de voir que Jésus et ses
disciples mangeaient avec les mains sales, c’est-à-dire non lavées, car les
juifs ne mangent pas avant de s’être d’abord laver les mains suivant les
traditions des anciens - ils observent aussi beaucoup d’autres traditions. Les
pharisiens et les scribes lui demandèrent :
– Pourquoi toi et tes disciples ne
suivez pas la tradition des anciens et mangez avec les mains sales ?
– Vous vous attachez aux traditions
des hommes et vous délaissez les commandements de Dieu. Moïse dit : Honore ton
père et ta mère.
(Exode 20.12) Et qui dit du mal de son père ou sa
mère mourra certainement. (Exode
21.17)
Mais vous, vous dites que l’homme peut dire à son père ou sa mère :
Ce que tu obtiendras de moi est qorban. Ainsi vous ne
permettez pas de faire quoi que ce soit pour son père et sa mère. Vous lavez le
dehors de la coupe mais vous êtes remplis d’extorsions et de méchancetés
en-dedans.
Insensés ! Celui qui a fait le dedans n’a-t-il pas aussi fait le
dehors ? Comment trouverez-vous le Royaume sans rompre avec cette génération
insensée ? Comment verrez-vous mon Père sans sanctifier le shabat ?
Voici, donnez des aumônes pour ces choses du dedans et toutes ces choses seront
pures en vous.
Il appela de
nouveau les gens à lui et leur dit :
– Écoutez-moi vous tous et
comprenez qu’il n’y a rien d’extérieur entrant en l’homme qui souille son
âme ; cela n’entre pas dans son coeur mais dans son estomac et s’éva-cue
par les intestins. Ce qui souille l’homme est ce qui sort de son coeur.
Si je mange du porc ou
autres viandes impures, ne souilleront-ils ma conscience ? dit un scribe. La
désobéissance n’entre pas en l’homme, elle sort du coeur de l’homme. L’homme
sera souillé lorsqu’il mangera de la nourriture interdite (Séfer
32). Qui a des oreilles pour entendre
entende.
8.
Il se leva
de là et se dirigea en région, aux alentours de Tyr, et une femme dont la fille
était possédée d’un esprit impur, ayant entendu sur lui, vint se jeter à ses
pieds. Cette fois la femme était une païenne. Elle le supplia de chasser
l’esprit impur de sa fille mais il refusa en lui disant :
– Il n’est pas juste de prendre le
pain des enfants pour le jeter aux chiens.
– Seigneur, même les chiens sont
nourris des restes des enfants sous la table, dit-elle.
– Pour cette parole, le démon a
quitté ta fille, dit-il. Tu peux continuer ton chemin.
Quand elle retourna
chez elle, elle trouva sa fille bien, l’esprit impur étant parti.
En venant
de la région de Tyr, il se dirigea vers la mer de Galilée en passant par la
région de la Décapole. Ils lui amenèrent un homme qui était sourd avec un
empêchement dans son parler, et ils le supplièrent de poser ses mains sur lui.
Jésus le prit en privé, à côté de la multitude, il mit ses doigts dans les
oreilles du sourd, cracha et toucha sa langue. Il regarda le ciel en soupirant,
et lui dit :
– Effatha.
C’est-à-dire sois
ouvert. Ses oreilles s’ouvrirent et sa langue fut libérée, il parla sans
contrainte. Ils furent dans un étonnement sans mesure et dirent :
– Il a fait toutes choses bien :
il fait même parler les muets et entendre les sourds.
Lorsqu’il
alla à Bethsaida, quelques personnes lui amenèrent un aveugle, le suppliant de
le toucher. Il prit l’aveugle par la main et l’amena hors du village. Après
avoir craché sur ses yeux, il mit ses mains sur lui et demanda :
– Vois-tu quelque
chose ?
Il regarda et
dit :
– Je vois des hommes qui ressemblent
à des arbres en marche.
Il plaça de nouveau
ses mains sur ses yeux. Il regarda fixement et fut restauré : il voyait les
choses clairement. Il le renvoya en disant :
– Prends le chemin pour rentrer chez
toi. Ne parle à personne en ville de cela.
Jésus
partit avec ses disciples à Césaré Philippi, et en chemin il leur demanda :
– Que les hommes disent-ils que je
suis ?
– Jean le baptiseur. D’autres disent
Éliah. Et d’autres, comme l’un des prophètes, lui répondirent-ils.
– Et qui dites-vous que je
suis ? demanda-t-il.
– Tu es le messie oint de Dieu, répondit Cephas.
Il leur ordonna de
n’en parler à personne. À partir de ce moment, il commença à leur enseigner que
le fils de l’homme devait souffrir beaucoup de choses d’être rejeté par les
anciens, les chefs sacrificateurs et les scribes, et être tué, puis ressusciter
après trois jours. Cephas le prit à part et commença à le réprouver avec colère,
mais il réprouva Cephas en disant :
– Passe derrière moi, satan, car tu
n’es pas du côté de Dieu mais des hommes.
À
l’homme qui voudrait venir après moi, qu’il renonce à lui-même, prenne sa croix
et me suive, leur dit-il. Qui voudra sauver sa vie la perdra, quiconque la
perdra pour ma cause la sauvera.
En quoi
profite-t-il à l’homme de gagner le monde entier s’il condamne sa propre
vie ? Et que donnerait-il pour pouvoir ravoir sa vie ? Quiconque a honte de
moi et de mes paroles dans cette mauvaise génération, le fils de l’homme aura
honte de celui-là quand il viendra avec l’armée angélique dans la gloire du
Père. En vérité je vous dis, certains qui se tiennent ici verront que le Royaume
de Dieu est venu avec puissance avant de goûter la mort.
Mont Tabor
Six jours après, Jésus prit avec lui Cephas et les fils
de Zébédé et les conduit sur une grande montagne de Galilée. Quand ils furent
arrivés au sommet, il fut transfiguré en lumière devant eux : ses vêtements
devinrent si aveuglants de brillance blanche qu’ils furent pris de frayeur. Et
voici, deux hommes se tenaient dans la gloire, parlant avec Jésus sur la
montagne. Cephas, faisant face à la peur, dit à Jésus :
– Rabbi, c’est bien que nous soyons
ici. Que nous fassions trois tentes ; une pour toi et une pour chacun de ces
hommes.
Une nuée
éblouissante les recouvrit et une voix parla de la nuée :
– Il est
mon fils bien-aimé qui régnera sur la terre comme dans le ciel,
écoutez-le. (Psaumes
2.7)
Ils virent Jésus
debout avec eux seulement et lui demandèrent :
– Où sont ces anges avec qui tu
parlais ?
– Non, mais Moïse et Éliah qui se
sont manifestés ici pour porter témoignage au fils de l’homme pour votre cause.
Par mon témoignage je suis venu accomplir toute la loi et les prophéties.
Ils eurent
grandement peur durant ces jours et ne dirent à personne ce qu’ils avaient vu
car Jésus leur avait dit de ne pas en parler jusqu’à ce que le fils de l’homme
ressuscite des morts.
9.
Ils lui
demandèrent :
– Pourquoi les pharisiens et les
scribes disent qu’Éliah doit venir en premier ?
– Si Éliah vient d’abord restaurer
toutes choses, du fils de l’homme il est écrit qu’il devra souffrir beaucoup de
choses et être traité avec mépris, leur dit-il. Je vous dis, Éliah est venu
et ils ont fait avec lui selon leur plaisir comme il est écrit de
lui.
Une grande
foule vint à sa rencontre et un homme cria de la foule :
– Maître, j’ai emmené pour toi mon
fils qui a un esprit débile. Lorsqu’il le saisit, il hurle et le jette par terre
avec des convulsions. J’ai supplié tes disciples de le chasser mais ils n’en ont
pas été capables.
– Génération sans foi, répondit
Jésus, combien de temps serais-je avec vous ? Combien de temps serais-je à
vous supporter ?
Aide mon incrédulité
Le père de
l’enfant cria dans les larmes :
– Je crois. Aide mon incrédulité si
tu peux faire quelque chose. Aie pitié de nous, aide-nous.
– Apporte-moi ton fils, dit Jésus.
Ils lui apportèrent
le garçon, et quand l’esprit le vit, il convulsa aussitôt le garçon. Jésus
réprouva l’esprit impur, lui commandant de sortir de lui et ne plus jamais
encore entrer. Puis Jésus releva de la main le garçon guéri et le rendit à son
père. Ses disciples lui demandèrent :
– Pourquoi ne pouvions-nous pas le
chasser ?
– Toutes choses sont possibles pour
qui croit, leur dit-il. Ce genre-là peut être mis dehors seulement par la prière
et rien d’autre.
Le Fils de l’homme sera ressuscité
Partant d’ici, ils passèrent secrètement à travers la
Galilée. Jésus dit à ses disciples :
– Le fils de l’homme sera livré aux
mains des hommes qui le tueront ; il sera ressuscité le troisième jour.
Ils ne comprirent
pas cette parole et eurent peur de lui demander. Joan lui dit :
– Maître, nous avons vu un homme
chassé des démons en ton nom et nous lui avons interdit parce qu’il ne nous suit
pas.
– Ne l’interdisez pas. Celui qui fait
un grand travail en mon nom ne sera pas ensuite capable de dire du mal de moi.
Si aujourd’hui il est loin de moi, demain il sera près,
dit Jésus.
Il arriva
que Jean le baptiseur envoya deux de ses disciples vers Jésus pour lui
dire :
– Es-tu celui qui doit venir ou
devons-nous attendre un autre ?
Ils vinrent
demander cela tandis que Jésus était en train de guérir beaucoup de maladies, de
plaies et d’esprits impurs, et accordait la vue à beaucoup de ceux qui étaient
aveugles. Il leur répondit :
– Allez dire à Jean ce que vos yeux
ont vu et ce que vos oreilles ont entendu : les aveugles reçoivent la vue,
les estropiés marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts
se relèvent, les pauvres ont les bonnes nouvelles qui leur sont annoncées. Béni
est celui qui ne s’offense pas de moi.
Jean le baptiseur
Quand les messagers de Jean furent partis, il commença
à parler aux foules sur Jean :
– Qu’êtes-vous allés voir dans le
désert, un roseau secoué par le vent ? Qu’êtes-vous allés voir alors, un
homme vêtu dans de beaux habits ? Voici, ceux qui ont de splendides habits
vivent dans le luxe et sont dans la cour des rois. Qu’êtes-vous allés voir
alors, un prophète ? Oui je vous dis, et plus qu’un prophète. Je vous dis
que parmi ceux nés de femmes, aucun n’est plus grand que Jean. Mais le dernier
dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui.
À quoi
comparerai-je les hommes de cette génération, comment sont-ils ? Ils sont
comme des enfants assis sur la place du marché qui s’interpellent l’un l’autre
en disant : Nous vous avons sifflé mais vous n’avez pas dansé, nous avons
gémi mais vous n’avez pas pleuré. Jean le baptiseur est venu sans manger de
pain, ni boire de vin, et vous avez dit : Il a un démon. Le fils de l’homme
est venu en mangeant et en buvant, et vous avez dit : Voici un glouton et
un buveur, ami des collecteurs d’impôt et des pécheurs. Mais la Sagesse
Saint
Esprit sera justifiée en tous mes
enfants.
Quand le
roi Hérode entendit cela, car le nom de Jésus devint renommé, il dit :
– Jean le baptiseur a été ressuscité
des morts, ses pouvoirs sont en action en lui.
– Éliah est apparu,
dirent d’autres.
– Un des anciens prophètes est
ressuscité, dirent d’autres encore.
– J’ai décapité ce Jean, dit Hérode,
de qui s’agit-il alors par ces choses que j’entends ?
Hérode avait été
réprouvé par Jean en raison d’Hérodias, la femme de son frère, et il avait Jean
en prison. Hérode craignait Jean mais Hérodias chercha sa mort, et à une fête,
elle manigança pour que sa fille soutire d’Hérode un serment de lui donner le
cadeau qu’elle lui demanderait, et la fille exigea d’Hérode la tête de Jean sur
un plateau de bronze. Hérode s’était lamenté d’être lié par son serment et Jean
fut décapité. Ses disciples vinrent prendre son corps et le déposa dans une
tombe. Quand Jésus eut entendu cela, il a dit :
– La loi et les prophètes ont
subsisté jusqu’à Jean. Dès à présent, le Royaume de Dieu se fait piller et on
entre par la force.
10.
Sachant que
le temps approchait pour lui de se faire livrer, Jésus se mit en tête d’aller à
Jérusalem. Il envoya des messagers pour aller devant lui ; ils entrèrent
dans un village de samaritains et préparer pour lui, mais les gens ne voulurent
pas le recevoir parce qu’il avait sa tête tournée vers Jérusalem. Voyant cela,
ses disciples Jacob et Joan dirent :
– Seigneur, veux-tu que nous fassions
tomber le feu du ciel pour les consumer comme Éliah a fait ?
– Vous ne savez pas dans quel esprit
vous êtes, leur reprocha-t-il. Le fils de l’homme n’est pas venu pour détruire
des vies d’homme mais les sauver.
Et ils partirent vers un autre village. Comme ils
marchaient sur la route, un homme dit :
– Je te suivrais n’importe où tu
iras.
– Les renards ont des terriers et les
oiseaux des nids, mais le fils de l’homme a nulle part où poser sa tête, lui dit
Jésus.
– Suis-moi, dit-il à un autre.
– Seigneur, laisse-moi en premier
aller enterrer mon père, répondit-il.
– Laisse les morts enterrer eux-mêmes
leur mort, dit-il. Quant à toi, suis-moi.
– Je te suivrais seigneur,
dit un autre, laisse-moi dire au revoir à ceux de ma maison.
– Celui qui met la main à la charrue
et regarde en arrière n’est pas digne du Royaume de Dieu, lui dit Jésus.
Et Jésus dit à ses
disciples :
– Ne voyez-vous pas que beaucoup
sont près de la source, mais peu sont dans la source. Qui est près de moi est
près du feu, qui est loin est loin du Royaume de Dieu.
Les soixante-douze
Jésus en choisit soixante-douze pour les envoyer deux
par deux, homme et femme soeur, dans les villes de Galilée. Il insuffla sur eux
une part de son Esprit. Il leur parla et dit :
– À la blancheur du champ, la moisson
est arrivée : priez alors le Seigneur de la moisson qu’il envoie des
ouvriers quand c’est le mois de récolter. Prenez votre route, ne portez ni sac, ni
bâton, et quand vous allez vers un village, entrez en disant : Paix soit
sur cette maison de paix. Et si vraiment un fils de paix est là, votre paix
reposera sur sa tête, sinon elle retournera sur vous. Restez dans
la même maison tant que vous resterez dans le village, mangeant le pain qu’ils
fournissent et buvant le vin qu’ils fournissent, car l’ouvrier doit mériter son
salaire. Guérissez les malades et chassez les démons dans la ville en disant aux
gens : Le Royaume de Dieu est venu près de vous. S’ils ne vous reçoivent
pas, dites dans les rues : Nous secouons la poussière même qui s’accroche à
nos pieds, sachez pourtant que le Royaume de Dieu est venu de près. Celui qui
vous écoute m’écoute, celui qui vous rejette me rejette, et celui qui m’écoute
écoute celui qui m’a envoyé
Malheur à vous
Corazin et Bethsaida, car si les grands travaux faits chez vous avaient été
faits dans Tyr et Sidon, depuis longtemps ils se seraient repentis assis dans la
cendre et le cilice. En ce jour-là, il sera plus supportable pour Tyr et Sidon
que pour vous. Et toi Capernaum qui fut exaltée jusqu’aux cieux, tu seras ramené
jusqu’en bas du Shéol.
Les
soixante-douze revinrent avec enthousiasme et dirent :
– Seigneur, les malades se sont
rétablis quand nous avons posé nos mains sur eux. Aucun des serpents, ni aucune
chose mortelle ne nous a fait de mal. Et en ton nom nous avons même chassé les
démons.
– J’ai vu satan tomber des cieux
comme une étoile filante jusqu’aux ténèbres de la mer, leur dit Jésus. Voici, je
vous ai donné grande autorité, mais ne vous réjouissez pas que les esprits
impurs vous soient assujettis : réjouissez-vous d’avoir vos noms écrits
dans le livre qui se tient devant le Trône.
Dans la même heure,
il se réjouit dans le saint Esprit et dit :
– Je te remercie Père, Seigneur du
ciel et de la terre, d’avoir caché ces choses à l’intelligence et la
compréhension, et les avoir révélées aux bébés, oui Père, car cela t’est très
agréable.
Le Père
Il se
tourna vers les disciples et dit :
– Toutes choses m’ont été accordées
par mon Père. Personne ne connaît qui est le fils excepté le Père, ni qui est le
Père excepté le fils, et celui à qui le fils choisit de le révéler. Bénies sont
les oreilles qui entendent ce que vous entendez : je vous dis que de
nombreux prophètes et d’anges ont désiré voir ce que vous voyez et ne l’ont pas
vu, et entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu.
Un certain rabbin des lois se leva pour le mettre à
l’épreuve et dit :
– Maître, quel commandement est le
premier de tous ?
– Tu aimeras le Seigneur ton
Dieu
de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ;
et tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tous les autres commandements
découlent d’eux, répondit Jésus.
– Tu as raison maître, car aimer Dieu
et aimer son prochain est plus que tous les sacrifices et les offrandes par le
feu, dit le rabbin.
Notre prochain
Après cela
plus personne n’osa lui poser de question, mais pour montrer qui est le prochain
dans le Royaume de Dieu, Jésus leur dit une parabole.
– Un homme voyagea dans la campagne
mais il ne garda pas la route et tomba dans un grand trou où il y resta à moitié
mort. Un sacrificateur descendit sur cette route et le vit, mais il repartit de
l’autre côté. Un lévite vint à l’endroit, mais il repartit de l’autre côté aussi
dès qu’il le vit. Un samaritain qui voyageait vint où il était. Il eut
compassion dès qu’il le vit et alla à lui. Il versa huile et vin sur ses plaies
et les pansa, puis le mit sur sa propre bête pour l’emmener dans une auberge et
prendre soin de lui. Le jour suivant il sortit remettre sept denarius à
l’aubergiste en disant : Prends soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je
te repaierais quand je reviendrais. Lesquels des trois pensez-vous s’est avéré
être le prochain de l’homme tombé dans le trou ?
– Celui qui a eu pitié de lui,
dit-il.
– Va et fais ainsi, lui dit
Jésus.
Voici ce
qui arriva une autre fois, comme ils allaient sur leur route. Il entra dans un
village et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. Tandis que
Marie était assise aux pieds du seigneur en train d’écouter son enseignement,
tandis que Marthe - inattentive à beaucoup servir - alla vers lui et dit :
– Seigneur, ne te soucies-tu pas que
Marie me laisse servir seule alors que je peine, elle est assise à tes pieds en
te demandant quand le Royaume viendra.
– Marthe, Marthe, répondit le
seigneur, tu t’inquiètes et te troubles pour beaucoup de choses, mais à la venue
du Royaume de Dieu deux seront comme un seul, les hauteurs sonderont les
profondeurs, la femme sera en l’homme, homme et femme ensemble en l’Esprit. Mais dans cette génération il y aura des sectionnements et des
divisions.
11.
Jésus priait, et lorsqu’il s’arrêta un moment André lui
dit :
– Seigneur, apprends-nous à prier
comme Jean a appris à ses disciples.
– Chaque fois que vous priez,
dites :
Le notre-Père
Notre Père, notre Roi qui êtes au
ciel, que votre Nom soit sanctifié. Que votre Royaume vienne, que votre saint
Esprit descende sur nous et nous lave. Donnez-nous toujours votre pain
d’aujourd’hui, et pardonnez nos transgressions car nous-mêmes pardonnons ceux
contre qui nous retenons des choses. Et ne nous laissez pas dans
l’épreuve.
Je vous dis,
demandez et il vous sera donné, cherchez et vous trouverez, frappez et la porte
vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit, et qui cherche trouve, et la porte
est ouverte à qui frappe. Quel père parmi vous donnerait une pierre à son fils
qui lui demande du pain, ou lui donnerait un scorpion s’il demande un oeuf, ou
lui donnerait un serpent s’il demande un poisson ? Si vous, qui êtes insensés,
savez comment donner des présents à vos enfants, combien plus le Père céleste
donnera-t-il un bon présent à celui qui lui demande.
Blasphème
Une fois
des scribes venus de Jérusalem le trouvèrent en train de chasser les démons et
dirent :
– Il est possédé par baalzébul, il
chasse les démons par le prince des démons.
Il les
appela à lui et leur dit :
– Comment satan peut-il chasser satan
si chaque royauté divisé contre lui-même est dévastée et qu’aucune maison
divisée contre elle-même ne peut tenir debout ? Si satan est divisé contre
lui-même il ne pourra tenir et sa royauté viendrait à sa fin.
Si je chasse les
démons par baalzébul, par qui vos fils les chassent-ils ? Mais si c’est par
le doigt de Dieu que je chasse les démons, alors le Royaume de Dieu est venu
parmi vous. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, celui qui ne rassemble
pas avec moi disperse.
Sorti d’un homme,
l’esprit impur passe dans des places sans eau et cherche à travers mont et
vallée. Ne trouvant pas de répit il dit : Je retournerai dans ma maison
d’où je viens. À son retour, il la trouve rangée et balayée mais vide. Alors il
va amener sept autres esprits plus mauvais pour entrer habiter là et la
condition de cet homme est pire que la première. Personne ne peut entrer dans le
palais d’un homme fort et piller ses biens sans d’abord le dominer et lier
l’homme fort, alors il pillera sa maison. Quand vous êtes lavés, soyez remplis
du saint Esprit en remerciant mon Père au ciel.
Pour le
tester les scribes et les pharisiens cherchèrent de lui un signe du ciel et
dirent :
– Montre-nous un signe de ce Royaume
afin que nous puissions voir pour te croire.
– Vous interrogez la face des cieux
et de la terre parce que vous ignorez ce qui est devant vous et vous ne pouvez
tester ce jour, leur dit-il. Pourtant le soir, voyant le ciel rouge vous
dîtes qu’il fera beau, voyant le ciel jaune vous dîtes qu’il fera
orageux, et voyant le vent méridional vous dîtes qu’il fera chaud, mais du
présent vous ne savez pas interpréter ce jour ?! Hypocrites ! Aucun
autre signe ne sera donné à cette génération insensée que celui de Jonah.
Je vous dis, quand
la reine du sud se lèvera avec cette génération pour le jugement, elle la
condamnera, car elle vint des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de
Salomon - et voici quelque chose ici de plus grand que Salomon. Quand les
hommes de Nineveh se lèveront avec cette génération pour le jugement, ils la
condamneront, car ils se sont repentis à la prédication de Jonah - et voici
quelque chose ici de plus grand que Jonah.
Attention, prenez
garde au levain des pharisiens qui n’est qu’hypocrisie, dit-il à ses
disciples.
Une autre
fois Jésus leur dit :
– Tout ce qui n’est pas devant vous
se révélera à vous. Il n’y aura rien de caché qui ne sera révélé, ni d’enterré
qui ne sera relevé. Tout ce que vous dîtes dans l’obscurité sera entendu dans la
lumière ; tout ce que vous avez murmuré dans l’intimité de votre chambre
sera déclaré sur les toits. Je vous dis, vous serez comme des agneaux au milieu
des loups, mais n’ayez crainte, c’est au bon plaisir de votre Père de vous
donner le Royaume.
– Mais seigneur, répondit Cephas, que
faire si les loups déchirent les agneaux ?
– Les agneaux ne craignent pas les
loups après leur mort. Je vous dis, ne craignez pas ceux qui tuent le corps et
qui ne peuvent rien vous faire ensuite : craignez celui qui a autorité de jeter
le corps et l’âme au feu du Shéol après votre mort. Oui je vous dis,
craignez-le. Cinq moineaux ne se vendent-ils pas pour deux centimes ? Oui,
pourtant pas un n’est oublié devant Dieu : ainsi même tous les cheveux de
votre tête sont comptés. N’ayez pas crainte, dit Jésus, car vous avez plus de
valeur que beaucoup de moineaux.
Je vous dis,
quiconque me reconnaît devant les hommes, le fils de l’homme le reconnaîtra
devant les anges de Dieu également. Celui qui me renie devant les hommes sera
renié devant les anges de Dieu. Je vous dis, tout péché sera pardonné, et qui
dira une parole contre le fils de l’homme sera pardonné ; mais qui
blasphème contre le saint Esprit ne sera pas pardonné.
12.
Quelqu’un
vint de la foule et lui dit :
– Maître, impose à mon frère de
partager l’héritage avec moi.
– Homme, qui m’a fait juge sur
vous ? lui dit Jésus. Et il dit à disciples, suis-je un diviseur ?
Attention, dit-il à la foule, soyez sur vos gardes contre toute convoitise, car
la vie d’un homme ne consiste pas dans l’abondance de ses biens.
Il leur dit
une parabole.
– La terre d’un riche portait
abondamment, et l’homme se dit tout bas : Que ferai-je maintenant, je n’ai
nulle part où entreposer mes récoltes ? Et il dit : Je ferai cela : je vais
défaire mes granges et en construire de plus grandes où entreposer tous les
grains de mes biens, puis je dirai à mon âme : Tu as amplement de biens
pour beaucoup d’années alors sois à l’aise. Mais Dieu lui dit :
Insensé ! Cette nuit ton âme te sera réclamée, pour qui seront les choses
que tu te préparais…
Ainsi est celui
qui amasse pour lui-même un trésor et qui n’est pas riche envers Dieu. Qui à des
oreilles pour entendre entende.
Jésus dit à
ses disciples :
– Ne portez pas d’attention du matin
au soir ou du soir au matin de ce que vous porterez comme vêtements, ni de ce
que vous mangerez comme nourriture. Je vous dis que vous valez mieux que les lys
qui ne tissent ni ne filent, même que Salomon dans toute sa gloire n’a pas été
habillé comme l’un d’eux. Si Dieu habille aujourd’hui l’herbe vivante des champs
qui demain sera jetée au four, lui-même vous donnera votre vêtement. C’est par
le peu de foi que les hommes manquent de vêtement.
Considérez les
oiseaux des cieux qui ne sèment, ni ne récoltent, non pas d’entrepôt ni de
grange, et que Dieu lui-même nourrit. Vous avez plus de valeur que les oiseaux.
Qui peut ajouter une longueur à sa vie ou sa taille… si vous êtes incapables de
faire une aussi petite chose que cela, pourquoi vous inquiéter du reste que
toutes les nations de la terre cherchent. Votre Père sait que vous en avez
besoin. À la place de cela, cherchez le Royaume de Dieu et ces choses seront à
vous aussi.
Le feu
Jésus dit
aux multitudes :
– Je suis venu jeter le feu sur la
terre. Je suis limité jusqu’à ce qu’il embrase… Pensez-vous que je sois venu
apporter la paix sur terre ? Non je vous dis, mais la division plutôt. À
compter de maintenant il y aura cinq seront divisés dans une maison, trois
contre deux et deux contre trois seront divisés ; le père contre fils, fils
contre père, mère contre fille, fille contre mère, belle-mère contre bru, bru
contre belle-mère.
Quand vous êtes en
jugement d’après la justice, allant avec votre accusateur devant le magistrat,
efforcez-vous de trouver un arrangement avec lui en chemin avant qu’il vous
traîne devant le juge - avant que le juge vous remette aux mains de l’officier
et que l’officier vous mette en prison ; je vous dis que vous ne sortirez
pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime.
Feu du Shéol
À un moment, là certains lui dirent que Pilate avait
mélangé leurs sacrifices romains avec du sang de
galiléens.
– Pensez-vous qu’ayant ainsi
souffert ces galiléens étaient de pires pécheurs que tous les autres
galiléens ? Non je vous dis, vous souffrirez tous également à moins que vous
vous repentiez. Pensez-vous que ces dix-huit personnes que la tour de Shiloh a
tuées en tombant étaient de pires pécheurs que tous les autres qui habitaient
dans Jérusalem ? Non je vous dis, vous souffrirez tous également à moins
que vous vous repentiez. Je vous dis une parabole.
Il y eut un
vigneron qui prêta 10
000 denarius au propriétaire d’une vigne en disant : Tu me
paieras au moment de la saison par du nouveau vin. Aux jours venus, le
propriétaire de la vigne ne put payer sa dette ; même si certaines vignes
de son vignoble avaient abondamment portées, d’autres ne portèrent pas du tout
de fruit. Il vint vers le vigneron avec crainte et honte plaider clémence envers
lui, disant : Je ne peux te payer que 3 000 denarius car certaines de mes
vignes n’ont pas porté de fruit. Le vigneron dit au propriétaire : Faisons
ainsi, remets-moi tout raisin de chaque grappe que tu as à fouler au pressoir,
et je te pardonne ta dette. Et je vais envoyer mes serviteurs pour qu’ils
déracinent chaque vigne qui n’a produit aucun fruit à travers ton vignoble et
les jettent au feu.
13.
Comme ils
marchaient le long des berges de la rivière Jourdain, Thomas lui
demanda :
– Maître, comment reconnaîtrons-nous
la venue du Royaume de Dieu ?
– Thomas Thomas, répondit Jésus,
n’est-il pas écrit : Cavlacav, cavlacav, zeer sam ? (Ésaie
28.10). C’est-à-dire, précepte sur précepte, ligne
sur ligne, un peu ici, un peu là. Mesure droit et coupe d’un coup, que ton oeil
ne voit où ta main coupe ce qui est à
retrancher. La venue du Royaume de Dieu, c’est
épreuve sur épreuve, espoir sur espoir, encore un peu ici, encore un peu là. Je
te dis ces choses afin que tu lises les marques, qu’en lisant tu espères, qu’en
espérant tu sois sur tes gardes.
Le Royaume de Dieu
Jésus dit en parabole aux disciples :
– À quoi comparerai-je le Royaume de
Dieu… Il est comme un homme qui a répandu la semence dans le sol, jour et nuit,
qu’il se lève ou dorme, la semence germe et pousse, il ne sait pas comment la
terre produit d’elle-même, d’abord la tige, puis l’épi, puis le grain dans
l’épi. Et quand le grain est à maturité, il met aussitôt la faucille puisque la
moisson est venue : alors il a assez de grain à manger à satiété, et assez
de reste pour répandre encore des semences.
À quoi ressemble
le Royaume de Dieu, à quoi je le comparerai… Il est comme une grain de moutarde,
la plus petite de toutes les semences sur terre. Si un homme la prend pour la
planter dans son jardin, elle pousse jusqu’à devenir un arbre et les oiseaux de
l’air font leurs nids dans ses branches. Si vous aviez la foi d’une graine de
moutarde, vous pourriez dire à ce figuier-sycomore : Déracine-toi et
plante-toi dans la mer. Il vous obéirait.
À quoi je
comparerai le Royaume de Dieu, dit-il encore. Il est comme le levain qu’une
femme a pris et caché dans trois mesures de farine jusqu’à ce que tout
lève.
Le Royaume de Dieu
est comme un moulin où les hommes apportent leur grain à battre et moudre. Quand
ils demandent leur farine au meunier, il leur répond : Le grain se fait battre
dans l’aire de battage. Quand ils demandent encore au meunier, il
dit encore : Il se fait fouler par les boeufs. Quand ils demandent pour la
troisième fois, le meunier répond : Il se fait moudre extrêmement fin au
moulin. Enfin il leur livre la farine. Et quand elle est cuite, le pain lève
vingt fois, quarante fois, et quatre-vingt fois.
L’eau
– Quand un laboureur a enfermé une
petite semence dans un lieu caché, enterrée invisiblement, comment son abondance
devient-elle incommensurable ?
Comme ils
hésitaient, Jésus s’immobilisa sa marche au bord de la rivière Jourdain, il
étendit sa main droite et la remplit d’eau dont il aspergea la rive : les
gouttes d’eau rendirent le sol humide qui, alors arrosé, porta fruit devant eux.
14.
Une autre
fois, Jésus et les disciples allèrent à Pella et entrèrent dans la ville. Il
s’assit pour enseigner les gens aux côtés de la fontaine. Un jeune de la foule
lui demanda :
– Rabbi, si les difficultés devaient
éclater demain, pourquoi devrais-je me lever tôt et travailler jusqu’au coucher
du soleil si demain le travail de mes mains sera consumé au feu ?
– S’il te serait révélé que même la
colère devait venir demain, tu devras quand même planter un olivier dans ton
champ aujourd’hui. En ce jour, si un homme est trouvé avoir planté 10 plants d’olivier, il
sera félicité. Et si un homme est trouvé s’être contenté de s’allonger et manger
de l’olivier que ses pères ont planté, il sera jeté dehors, lui dit
Jésus.
Repentez-vous
Quelqu’un d’autre dans la foule lui demanda :
– Seigneur, est-ce que ceux qui sont
sauvés seront peu nombreux ?
–
Efforcez-vous pour entrer
par la porte étroite, car je vous dis, beaucoup qui chercheront à entrer n’en
sont pas capables. Les hommes venant de l’est, de l’ouest, du nord et du sud
s’assiéront à table dans le Royaume de Dieu. Vous pleurerez et grincerez des
dents dans le
Shéol quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et
tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et vous-mêmes jetés dehors.
Repentez-vous et revenez à Dieu, sinon ce sera un sur mille, deux sur dix mille.
(Deut.
32.30). Dieu a fait les hommes droits, mais le coeur
de l’homme a cherché des subtilités sans fin. (Ecclésiaste
7.28)
Jésus leur
dit une autre parabole.
– Il y avait une ville entourée d’un
mur solide où des guetteurs furent placés afin qu’aucun ennemi ne tombe sur la
ville. Tous ceux qui venaient dans la ville pour négocier ou montrer de
l’honneur au roi devaient entrer par la porte située dans le mur. On entrait
donc par la porte de la ville. Ainsi aussi, quiconque cherche à entrer dans le
Royaume de Dieu autrement que par la porte étroite est comme un voleur qui
essaie d’entrer par-dessus le mur ; les guetteurs l’ont attrapé et jeté
dans la fosse.
Собо́р Васи́лия Блаже́нного (cathédrale st. Basil), Moscou, Russie
Après que
Jésus et ses disciples revinrent traverser le Jourdain, il entra dans un village
pour y enseigner. Certains pharisiens vinrent lui dire :
– Pars d’ici, Hérode veut te tuer.
– Allez dire à ce renard : Voici, je
chasse les démons et fais des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième
jour je termine mon parcours. Je dois poursuivre ma route aujourd’hui et demain
et le jour suivant. Il ne se peut pas qu’un prophète périsse loin de
Jérusalem.
O fille de Sion,
tueuse de prophètes qui lapide ceux qui te sont envoyés… Combien de fois ai-je
voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins ensemble
sous ses ailes mais tu n’as pas voulu. Voici ta maison délaissée, et je te dis,
tu ne me verras pas jusqu’à ce que tu dises : Béni est celui qui vient au
Nom du Seigneur. (Psaumes
118.6)
Une autre fois, alors à table dans la maison d’un chef
qui relevait des pharisiens, il dit une parabole aux invités sur la façon qu’ils
avaient de choisir les places d’honneur.
– Quand vous êtes invités par
quelqu’un à un mariage, ne choisissez pas de vous asseoir à une place d’honneur,
car si un homme plus éminent que vous est invité et que celui qui vous a invité
tous les deux vienne te dire : Fais place à cet homme. Tu seras dans la
honte quand tu prendras une place plus bas.
Quand tu es invité, va t’asseoir à la place au plus bas, et que
l’hôte vienne et te dise : Ami, viens plus haut. Tu seras honoré en
présence de tous ceux assis à table avec toi. Cherche à grandir en partant de
petit. En partant de grand, être moindre sera à ton avantage.
Résurrection des justes
Il dit à
celui qui l’avait invité :
– Quand tu donnes un dîner ou un
banquet, n’invite pas tes amis, tes frères ou ta parenté, ou de riches voisins,
puisqu’ils t’inviteraient en retour et tu en seras repayé. Quand tu donnes une
fête, invite les pauvres, les estropiés, les boiteux et les aveugles, tu seras
bénis puisqu’ils ne peuvent te repayer, car tu seras repayé à la résurrection
des justes.
L’un de ceux qui
étaient à table entendit cela et lui dit :
– Béni est celui qui mangera le pain
dans le Royaume de Dieu.
– Une fois qu’un homme donnait un
grand banquet, il envoya beaucoup d’invitations, dit Jésus. Au jour du
banquet, il envoya son serviteur dire à ceux qui étaient invités de venir, car
tout était prêt. Ils commencèrent alors à donner des excuses tous autant, le
premier disant : J’ai acheté un champ et je dois aller le voir, je te prie
de m’excuser. Un autre : J’ai acheté cinq jougs de boeuf et je dois les
vérifier, aussi je ne peux venir. Et un autre : Je viens de prendre femme
aussi je ne peux venir. Quand le serviteur revint rapporter cela à son maître,
le maître de la maison en colère dit à son serviteur : Va vite dans les
rues, par les ruelles de la ville, et amène les pauvres, les estropiés, les
aveugles et les boiteux. Le serviteur dit ensuite : Sire, ce que tu as
ordonné est fait, il reste encore de la place. Le maître dit au serviteur :
Sors dans les grandes voies, par les haies, et oblige les gens à venir, que ma
maison soit remplie. Je te dis, aucun de ces hommes que j’avais invités ne
goûteront à mon banquet.
15.
Sur les disciples
Une fois que de grandes foules l’accompagnaient, il se
tourna vers eux et dit :
– Si quelqu’un vient à moi et ne
déteste pas son propre père et mère, femme et enfants, et frères et soeur, oui,
même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Qui vient après moi et ne
porte pas sa croix ne peut être mon disciple.
Lequel d’entre
vous voudrait construire une maison sans d’abord s’asseoir calculer le coût s’il
a assez pour la faire ? Car s’il pose la fondation et n’arrive pas à terminer,
tous ceux qui verront cela se moqueront de lui en disant : Cet homme s’est mis à
construire mais il n’arrive pas à terminer.
Ou quel roi
voudrait combattre un autre roi sans d’abord s’asseoir prendre conseil s’il peut
confronter avec 10 000 hommes celui qui vient
contre lui avec 20 000 ? Sinon il envoie une
ambassade pour demander les conditions de paix tandis que l’autre est encore
très éloigné. Ainsi aussi, qui de vous ne renonce pas à tout ce qu’il a ne peut
devenir mon disciple.
Tout sacrifice
sera salé avec du sel. Le sel est bon mais si le sel perd sa salinité, comment
serait-il restauré ? Les hommes le jettent car il ne convient ni à la terre
ni au fumier. Ou qui s’étant lavé à l’eau sans se frotter de sel pourrait passer
par le feu ? Ainsi aussi, ayez du sel en vous-mêmes et soyez en paix les
uns les autres.
Sur les pécheurs repentants
Une autre
fois les collecteurs d’impôt et les pécheurs s’étant tous approchés pour
l’écouter, les pharisiens et les scribes murmurèrent :
– Cet homme accueille les pécheurs et
il mange avec eux.
Il leur dit
cette parabole :
– Quel homme parmi vous ayant
100 moutons,
s’il perdait le dernier d’entre eux ne laisserait-il pas les 99 dans le désert pour
aller après ce dernier mouton perdu jusqu’à ce qu’il le retrouve ? Et quand
il le retrouve, le met joyeusement sur ses épaules et arrivé chez lui appelle
ses amis et ses voisins, disant : Soyez contents avec moi car j’ai retrouvé
mon mouton qui s’est perdu. Ainsi aussi je vous dis, il y aura plus de joie
parmi les anges du ciel pour un pécheur qui se repent que pour les 99 justes qui n’ont pas
besoin de repentance.
Ou quelle femme
ayant 10
pièces d’argent et en perde une, n’allume-t-elle pas une lampe, balaie la maison
et cherche attentivement jusqu’à ce qu’elle la trouve ? Et quand elle la
retrouve, appelle ses amies et voisines, disant : Soyez contentes avec moi
car j’ai retrouvé la pièce que j’ai perdue. Ainsi aussi je vous dis, il y a de
la joie devant le trône de Dieu pour une pécheresse qui se repent.
Il dit
aussi :
– Il y avait un homme qui avait un
fils. Le fils dit à son père : Père, donne-moi ma part qui me revient des
biens. Il lui donna sa part, et peu de jours après le fils rassembla tout ce
qu’il avait et partit en voyage dans un pays éloigné. Là il gaspilla ses biens
en vivant sans obligation. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint
dans ce pays et il commença à être dans le besoin. Il alla se joindre à un des
citoyens de ce pays qui l’envoya nourrir des porcs dans ses champs. Il
remplissait volontiers son ventre de plantes à cosse dont se nourrissaient les
porcs, car personne ne lui donnait rien.
Revenant à lui, il
se dit : Les employés de mon père ont assez de pain pour mettre de quoi de
côté alors qu’ici je meurs de faim. Je me lèverai voir mon père et lui
dirai : Père, j’ai péché contre toi devant le ciel. Je ne suis pas digne
d’être appelé ton fils, traite-moi comme un des employés que tu embauches. Il se
leva alors et alla à son père. Alors qu’il était encore à distance, son père le
vit et eut pitié. Il courut serrer son fils et l’embrasser. Le fils lui
dit : Père, j’ai péché contre toi devant le ciel. Je ne suis pas digne
d’être appelé ton fils, traite-moi comme un des employés que tu embauches. Le
père dit à ses serviteurs : Apportez la meilleure tunique et mettez-lui
vite. Mettez l’anneau à sa main et souliers à ses pieds, et portez tuer le veau
gras afin de manger et fêter. Voici, mon fils qui était mort est maintenant
vivant, il était perdu, maintenant retrouvé. Et ils commencèrent à fêter.
Grandes furent les réjouissances dans cette maison pour le fils qui était perdu
et qui est revenu.
16.
– Il y avait un homme riche qui avait
un administrateur dont il eut des accusions que cet homme gaspillait ses biens,
dit Jésus aux disciples. Il l’appela et lui dit : Qu’est-ce que j’entends
sur toi : rends compte de ton administration, tu ne peux plus être mon
administrateur. Alors l’administrateur se dit : Que ferais-je si mon maître
me reprend l’administration, n’étant pas assez fort pour creuser une tombe et dans la honte de mendier ? J’ai trouvé quoi faire pour que les gens
me reçoivent dans leurs maisons quand je serais hors de l’administration. Il
convoqua les débiteurs de son maître un par un et dit au premier : Combien
dois-tu à mon maître ? Il répondit : 100 mesures d’huile. Il lui
dit : Assis-toi, prends ta facture et écris vite 50. Et il dit à un autre :
Combien dois-tu ? Il répondit : 100 mesures de blé. Il lui
dit : Prends ta facture et écrit 80. Le maître félicita
l’administrateur déshonnête pour sa perspicacité. Les fils de cette génération
sont plus perspicaces dans le négoce avec leur propre génération que les fils de
lumière.
Jacob fils
d’Alphé lui demanda :
– Maître, comment ceux qui sont
appelés et choisis se tiendront sans se tromper dans ces jours qui restent
encore ?
– Faites-vous des amis aux moyens des
richesses injustes, qu’elles vous reçoivent dans les habitations éternelles
lorsqu’elles seront épuisées, répondit Jésus. Vous ne pouvez servir Dieu et la
richesse. Il est impossible pour un homme de monter deux chevaux et tirer deux
arcs, comme il est impossible pour un esclave de servir deux maîtres. Il va
honorer l’un et dédaigner l’autre, ou détester l’un et aimer l’autre.
Les
pharisiens - qui étaient aimants d’argent - se moquèrent de lui. Il leur dit
:
– Vous êtes de ceux qui se justifient
devant les hommes, mais Dieu connaît vos coeurs. Ceux qui s’exaltent parmi les
hommes sont en abomination aux yeux de Dieu.
Sur la Loi
Il leur dit
cette parabole.
– Un bon laboureur rallonge le joug
du boeuf le plus faible, et que le boeuf le plus fort porte le poids le
plus lourd : les boeufs sous le joug labourent ainsi ensemble un sillon
droit. Un mauvais laboureur charge d’un lourd joug le boeuf plus le faible, et
le boeuf peine sous la charge. Qu’arrivera-t-il ? Son boeuf lui sera retiré
et confié au soin d’un bon laboureur dont le joug est léger.
Les
pharisiens devinrent furieux en l’entendant et se dirent l’un l’autre :
– Cet homme veut « annuler » la loi.
– Il est plus facile au ciel et à la
terre de mourir qu’un seul iod de la loi soit annulé, répondit-il. Écoutez mes
paroles, car le Royaume est proche.
Jésus leur dit :
– Le Royaume de Dieu est comme un
homme qui voulut tuer un très grand homme. Pour voir si son bras était assez
fort, il tira l’épée et perça le mur de sa maison. Il partit alors tuer le très
grand homme.
Le Royaume de Dieu
est comme une femme qui parcourut un long chemin en portant un vase plein de
nourriture. La poignée du vase se cassa en chemin et la nourriture se répandit
derrière elle, mais elle n’y prit pas garde parce qu’elle ne veillait pas. Et
arrivée chez elle, elle posa le vase et le trouva vide. Continuez de veiller,
car on vous a confié le trésor du Royaume dans des vases d’argile.
Il leur dit aussi
:
– À quoi comparerai-je le Royaume de
Dieu ? Il est comme une enclume sur lequel un ferronnier forge beaucoup d’or, beaucoup d’argent, beaucoup de bronze, et beaucoup de fer. Sur une enclume, il
martèle l’or, l’argent, le bronze et le fer ensemble ; deux talents de l’un,
trois talents de l’autre, six talents de l’autre aussi. Une enclume supporte
beaucoup de marteaux, mais l’enclume demeure ferme.
Il ajouta :
– Le propriétaire d’un grand champ
envoya son fils embaucher des ouvriers. Le fils dit à ceux qu’il avait embauchés
: Je pars dans un pays lointain, et lorsque je serais parti, mettez une clôture
autour de ce champ et vous serez payer pour votre travail quand je reviendrai.
Et il partit avec les hommes de son père dans un pays lointain. Les ouvriers
travaillèrent et mirent une clôture autour du champ comme ils furent commandés ;
alors ils veillèrent et attendirent par la chaleur, l’orage, et le vent du sud,
et ils chassèrent les oiseaux qui venaient. Comme le fils s’attardait longtemps
dans le pays lointain et que le temps de la moisson arriva, les travailleurs se
dirent l’un l’autre : Que ferons-nous durant le temps de la moisson alors
que notre maître n’est pas encore revenu ? Moissonnons le grain et remplissons
ses entrepôts. Et ils commencèrent à moissonner le grain. Alors qu’ils
moissonnaient, le fils revint du pays lointain avec les hommes de son père, qui
apportèrent des faucilles pour finir la moisson. Les travailleurs lui dirent :
Nous avons mis une clôture autour de ton champ comme tu nous as commandé, nous
avons veillés sur lui malgré de nombreuses difficultés ; et quand le temps de la
moisson arriva, nous avons commencé à moissonner le grain. Cependant nous
n’avons déraciné aucune mauvaise herbe dans ton champ en début de saison. Il
leur répondit : Vous avez tout fait comme commandé, et plus que commandé,
je vous paierai tout comme j’ai promis, et plus que promis : voici, à chacun de
vous j’accorde une couronne que j’ai demandée à mon père, pour que vous deveniez
héritiers conjointement avec moi, par son bon plaisir.
17.
Le jour
suivant, comme Jésus marchait le long de la route avec ses disciples, il leur
dit :
– Prenez garde à vous, réprimandez
votre frère s’il pèche, mais pardonnez-le sept fois par jour s’il se repent.
– Sept fois par jour ? dit
Shimon Cephas.
– Oui Shimon, dit Jésus, je te dis
même 70 fois
sept fois. Car même chez les prophètes, après qu’ils furent oints par le Saint
Esprit, on
trouva une parole de péché.
Et il leur
dit :
– Est-ce que l’un de vous, ayant un
serviteur qui laboure ou garde les moutons, lui dise ‘Viens t’asseoir à
table’ dès qu’il revient du champ ? Ne lui dira-t-il pas ‘Prépare à souper
pour moi : ceins-toi pour me servir que je mange et boive, puis tu mangeras
et boiras’. Remercie-t-il le serviteur qui fait ce qu’il lui est
commandé ?! Vous aussi, lorsque vous aurez fait tout ce qui vous a été
commandé, dites : Nous sommes des serviteurs indignes, nous n’avons fait
que ce qui était notre devoir.
Sur la
route vers Jérusalem, de passage entre Samarie et Galilée, comme il entrait dans
un village, il fit face à 10 lépreux qui se tenaient à
distance en levant leurs voix, disant:
– Jésus. Maître, aie pitié de nous.
– Allez vous montrer aux
sacrificateurs, leur dit-il quand il les aperçut.
Et comme ils y
allaient, ils furent purifiés. L’un d’entre eux, voyant qu’il était purifié,
revint en glorifiant Dieu d’une voix forte. Il tomba sur sa face aux pieds de
Jésus en le remerciant, bien que c’était un samaritain. Et Jésus dit :
– Dix ne furent-ils pas purifiés, où
sont les neuf ? Ne trouve-t-on personne que cet étranger pour revenir
rendre gloire à Dieu ? Relève-toi prendre ton chemin : ta foi t’a rétabli, lui
dit-il.
Jésus se fit demander par les pharisiens quand le
Royaume de Dieu viendrait, il leur dit :
– Le Royaume de Dieu ne vient pas par
des signes qu’on peut observer, on ne pourra pas dire non plus ‘Voici il est
ici’, ou ‘voici il est là’.
Mais voici, en
tous lieux où deux sont en mon nom, là je suis au milieu d’eux. Et où
seulement un est en mon nom, je suis avec lui.
Fendez le bois, le Royaume de Dieu est là. (Genèse
6.14) Soulevez la pierre, vous le trouverez là.
(1Rois
6.7) Car l’Esprit de
Dieu se meut au milieu de vous. Qui est connu et appelé par mon Père trouvera
le Royaume.
Il leur dit
une parabole.
– Le Royaume de Dieu est comme un
homme qui a dans son champ un trésor qui est caché. Ne sachant rien de cela, il
ne le trouva pas avant qu’il meurt. Il laissa ce champ à son fils. Ne sachant
rien, son fils s’en défit et le vendit. Un acheteur vint, il le laboura et
trouva le trésor. Il se construit un grand domaine. Le vendeur revint et voyant
cela il fut grandement vexé.
Il dit une
parabole à ses disciples pour qu’ils prient toujours et ne pas perdre courage.
– Il y avait dans une certaine ville,
un juge qui n’avait ni crainte de Dieu, ni considération pour l’homme. Il y
avait dans cette ville une veuve qui n’arrêtait pas de venir pour lui dire :
Défends-moi contre mon adversaire. Il refusa un temps, mais il se dit par
la suite : Bien que je n’ai ni crainte de Dieu, ni considération pour l’homme,
je défendrai cette veuve parce qu’elle m’exaspère, sinon elle m’épuisera à venir
continuellement. Entendez ce qu’a dit cet injuste juge, dit Jésus.
Dieu ne
défendra-t-il pas son élu qui crie vers lui jour et nuit ? Tardera-t-il
longtemps envers eux ? Je vous dis, il les défendra vite. Mais quand vient
le fils de l’homme, trouvera-t-il foi sur terre ?
Il leur dit
aussi cette parabole pour certains qui se croyaient être des justes et qui
méprisaient les autres :
– Deux hommes montèrent au Temple
pour prier, l’un pharisien et l’autre un collecteur d’impôt. Le pharisien se mit
en prière en lui-même ainsi : Dieu, je te remercie de n’être pas comme les
autres hommes, des extorqueurs, des injustes et des adultères, ou comme ce
collecteur d’impôt même. Je jeûne deux fois par semaine, et je donne mes dîmes
de tout ce que j’ai. Alors que le collecteur d’impôt, se mit très loin, n’osant
même pas lever ses yeux au ciel mais frappa sa poitrine en disant : Dieu,
aie miséricorde de moi un pécheur. Je vous dis, cet homme descendit vers sa
maison justifié, plutôt que l’autre, car celui qui s’exalte sera humilié, mais
celui qui s’humilie sera exalté.
18.
Ils
allèrent dans un village, et quand il fut dans la maison où ils restaient, il
demanda :
– De quoi parliez-vous en
chemin ?
Mais ils gardèrent
silence, car en chemin ils s’étaient argumentés pour lequel d’entre eux était le
plus grand. Quand il fut assis à table, il appela les douze et leur dit
:
– Si quelqu’un veut être le premier
il doit être le dernier de tous et serviteur de tous.
Il prit un enfant
qu’il plaça au milieu d’eux, et le prenant dans ses bras, il
dit :
– Qui reçoit cet enfant en mon nom me
reçoit. Et qui me reçoit reçoit celui qui m’a envoyé.
Il dit
aussi à ses disciples :
– Il y aura sûrement des pierres
d’achoppement, mais malheur à celui de qui elles viennent. Quiconque fait
trébucher un de ces petits qui croit en moi, il aurait mieux valu pour lui qu’on
lui accroche une meule et qu’on le jette dans la mer plutôt que de faire
trébucher un de ces petits.
Les enfants
À présent
ils lui amenaient des enfants pour qu’il les touche, mais les disciples le
réprimandèrent quand ils virent cela. Jésus s’indigna et leur dit :
– Laissez les enfants venir à moi, ne
les empêchez pas, car le Royaume de Dieu leur appartient. Vraiment je vous dis,
quiconque ne reçoit pas le Royaume de Dieu comme un enfant n’y entrera pas.
Et il les
prit dans ses bras et les bénit en imposant ses mains sur eux. Comme il dit ces
choses, une femme de la foule éleva sa voix et dit :
– Béni est le ventre qui t’a porté et
les mamelles que tu as tétées.
– Bénis plutôt ceux qui entendent la
parole de Dieu et qui la gardent, dit-il.
Et Jésus vit des
tout-petits recevant du lait et dit à ses disciples :
– Ces tout-petits recevant du lait
sont comme ceux qui entrent dans le Royaume ; et je vous dis que les anges se
réjouissent grandement devant la face de mon Père dans les cieux.
Et comme
Jésus se préparait de nouveau pour son voyage, deux hommes accoururent et
s’agenouillèrent devant lui pour demander :
– Bon maître, que devons-nous faire
pour hériter de la vie éternelle ?
– Pourquoi m’appelez-vous bon ?
leur dit-il. Il n’y a personne de bon que Dieu.
Vous connaissez
les ordres : – ne tuez pas ;
– ne
faites pas d’adultère ; – ne volez pas ;
– ne
portez pas de faux témoignage ; – ne trompez personne
; –
honorez votre père et mère. (Exode
20)
– Maître, tout cela nous l’avons
observé dès notre jeunesse, dirent-ils.
Quand Jésus
entendit cela, il leur répondit :
– Il vous manque une chose. Allez
vendre tout ce que vous avez pour le donner aux pauvres et devenez passants ; et
vous aurez un trésor au ciel.
Le premier homme se
dépêcha de faire comme Jésus lui avait dit. Mais quand le deuxième homme
entendit cela, il gratta sa tête et partit attristé parce qu’il avait de grands
biens et cette parole ne lui plaisait pas. Jésus regarda autour et dit à ses
disciples :
– Comme il sera difficile pour ceux
qui ne sont pas passants d’entrer dans le Royaume de Dieu.
Les disciples
furent émerveillés à ces paroles. Et Jésus leur dit encore :
– Enfants, comme il est difficile
pour ceux qui croient en leurs richesses d’entrer dans le Royaume de Dieu. Il
est plus facile à une corde d’entrer dans l’oeil d’une aiguille qu’à un homme
riche d’entrer dans le Royaume de Dieu.
19.
Comme ils
entraient en Judée, Jésus dit à ses disciples :
– Regardez au fils de l’homme tant
que vous vivez encore et que vous ne mouriez pas en cherchant à le voir étant
incapables de le voir.
Alors qu’ils
marchaient, ils virent un samaritain mener un agneau. Jésus parla et leur
demanda :
– Pourquoi apporte-t-il
l’agneau ?
– Pour le tuer et le manger,
dirent-ils.
– Tant qu’il vit il ne sera pas
mangé, mais seulement s’il le tue, leur dit-il.
– Il ne pourra grandir que s’il vit,
dit Philippe.
– Philippe fils de Jonathan, tu dis
juste, dit-il se tournant vers lui.
Il se tourna vers
tous d’entre eux et dit :
– Ainsi cherchez continuellement le
Royaume de Dieu afin de n’être pas tués et mangés. N’arrêtez pas de chercher
jusqu’à trouver, et ayant trouvé vous serez émerveillés, et ayant été
émerveillés vous règnerez, et ayant régnez vous vous reposerez.
– Maître, demanda Cephas, comment
trouverons-nous si nous ne savons même pas comment chercher?
– Vous ne pouvez rien faire de votre
propre chef. Faites tout comme vous m’entendez faire car je ne cherche pas ma
propre volonté mais la volonté de mon Père qui est au ciel, leur dit
Jésus.
– Montre-nous en quoi être
émerveillés, demanda Mathieu.
Cela parce qu’ils
ne comprenaient pas ses paroles. Et Jésus dit :
– Ne vous ai-je pas déjà montré de
grands travaux que vous n’êtes pas encore émerveillés… Mon Père vous montrera de
plus grands travaux que ceux-là parce qu’il ressuscitera le mort Jésus et donnera toute l’autorité au fils de l’homme. Cela vous sera montré,
vous craindrez et vous serez émerveillés de cela.
– Maître, demandèrent Jacob et Joan,
quand tu viendras t’asseoir au jugement, nous donneras-tu de s’asseoir avec toi,
l’un à ta main droite, l’un à ta main gauche ?
– Pouvez-vous boire la coupe que je
bois, débordante de vinaigre et de fiel ? Je vous dis que le fils de
l’homme sera vraiment assis au jugement tribunal de
Caïphe et ils le frapperont et se moqueront de lui.
Pouvez-vous arracher des épines la laine cramoisi rougr
fonvé. (Lévitique
14.4)
Ils reculèrent de
lui terrorisés. Il leur dit:
– Quand vous aurez vu le fils de
l’homme conduit dehors et élevé, alors vous saurez qu’il règne comme le Père lui
a donné autorité de régner. Et si vous continuez dans cette parole comme mes
disciples, vous vous émerveillerez à ce qui est dévoilé, et dans le dévoilement
vous règnerez : si le fils de l’homme règne en vous, vous règnerez vraiment.
– Mais comment s’appuieront ceux qui
règnent s’ils ne connaissent pas le jour de la venue du fils de l’homme ou s’il
tardait, demanda Marie de Magdala.
– Marie Marie, tu as partagé la table
et le tapis avec moi et tu ne sais pas cela ?
Je te dis que je vais partir et mourir, et que vous me chercherez car
vous ne pouvez venir là où je vais ; que si vous continuez dans cette parole le
fils de l’homme règnera en vous et le Saint Esprit
vous donnera le repos, et vous ne verrez jamais la mort.
Vous verrez
l’agneau conduit dehors, et pour les péchés de beaucoup, pour donner sa vie
comme une rançon, être mangé par qui peut mourir sans être mangé et qui n’est ni
tué ni mangé, et vous aurez du repos quand vous serez relevés au jour de la
venue du fils de l’homme.
20.
Ils étaient
en route, allant vers Jérusalem, Jésus marchait devant eux, et ceux qui le
suivaient avaient peur. Il prit de nouveau les douze et leur dit :
– Voici, nous allons vers Jérusalem,
et le fils de l’homme sera livré aux paiens et ils le condamneront à mort :
ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, le fouetteront, le conduiront
dehors et le tueront, et le troisième jour il ressuscitera.
– Montons à Jérusalem et mourons avec
lui, dit Nathanael fils de Talmai au reste d’entre eux et parce qu’ils ne le
comprenaient pas.
À présent,
comme Jésus et ses disciples passaient sur la route vers Jérusalem, vint vers
lui une femme de Béthanie qui tomba devant lui dans les larmes et lui dit :
– Maître, mon frère est tombé malade
et il en est mort. Que n’as-tu été ici, parce que tu aurais pu le
guérir…
Jésus dit à la
femme de les conduire où son frère avait été déposé, car l’homme était déjà
placé dans un tombeau. Comme les gens s’assemblaient, certains pharisiens de la
foule se moquèrent en se disant l’un l’autre :
– Voyons ce que cet imposteur fera vu
que l’âme de l’homme est sûrement déjà parti.
Debout devant la
porte du tombeau, Jésus leva ses mains au ciel et dit :
– Père, je te prie maintenant que tu
montres ton Royaume, car tu es le Dieu des vivants, non des morts.
Et l’homme remua à
l’intérieur et cria. Jésus leur dit :
– Sortez-le du tombeau et donnez-lui
de l’eau et du pain.
À cela, les
pharisiens furent très enragés et appelèrent Jésus de sorcier. Huit jours plus
tard, cet homme que Jésus avait ressuscité, dont le nom était Azariah, vint seul
vers Jésus la nuit et parla à Jésus, disant :
– Maître, montre-moi le Royaume de
Dieu et je te suivrais.
Et à partir de ce
jour l’homme devint un disciple de Jésus et le suivit.
Comme ils
allaient vers Jéricho, un homme aveugle était assis sur le côté de la route et
mendiait. Quand il entendit que c’était Jésus of Nazareth qui passait, il
cria :
– Jésus fils de David, aie pitié de
moi…
Ceux en avant le
réprimandèrent et lui dirent de se taire. Mais il cria encore plus :
– Fils de David, aie pitié de
moi…
Jésus s’arrêta et
leur ordonna de l’appeler. Et quand l’aveugle entendit cela, il jeta son
manteau, il se leva et s’approcha de Jésus. Jésus lui fit cette demande :
– Que veux-tu que je fasse pour
toi ?
– Maître, lui dit-il, que je reçoive
ma vue.
– Ta foi t’a rétabli, reçois ta vue,
lui dit Jésus.
Et aussitôt il
reçut sa vue et le suivit sur la route.
Le travailleur, le pécheur, et le fainéant
Alors
qu’ils marchaient sur la route, Jésus leur dit une parabole.
– Un homme riche partit dans un pays
lointain pour faire du commerce. Parce que ce maître avait trois serviteurs, il
donna à chacun d’eux 1 000
chékels avec quoi faire affaire pendant qu’il était parti.
Longtemps après, le maître revint et appela ses trois serviteurs devant lui. Le
premier serviteur dit : Vois maître, tu m’as donné 1 000 chékels et j’ai
travaillé 1 000 chékels de plus. Le maître lui dit : Bien travaillé, bon et loyal
serviteur, tu as travaillé dignement avec peu, tu travailleras dignement avec
beaucoup : voici, je te place sur l’une de mes cités. Le deuxième serviteur
dit : Maître, tu m’as donné 1 000 chékels, mais alas je ne
suis plus digne d’être appelé ton serviteur : je suis mauvais et mon coeur était
placé aux fêtes et aux courtisanes où j’ai gaspillé 900 chékels. Je n’ai que
100 chékels à
te rendre maintenant. Le maître le réprimanda et dit : Tu as travaillé
indignement avec peu, qui te donnerait de travailler dignement avec beaucoup ?
Mais voici, je te place à la gauche de ton compagnon serviteur dans la cité que
je lui ai donnée en gouvernance. Ainsi tu travailleras dignement avec peu. Le
troisième serviteur dit : Maître, je savais que tu es un homme difficile,
récoltant où tu n’as pas semé. Aussi, par crainte de toi, j’ai pris les
1 000
chékels et je les ai cachés dans un lieu obscur. Je te retourne maintenant les
1 000
chékels. Le maître dit : Toi, méchant serviteur, qui me savait être un
maître difficile, récoltant où je n’ai pas semé, pourquoi n’as-tu pas mis les
chékels à la banque et qu’en revenant je puisse les ravoir, et avec eux une dîme
10 % en plus ? Et le maître dit : Prends les 1 000 chékels de ce serviteur
et donnez-les au serviteur qui en a 2 000, car à celui qui a, plus
lui sera donné, mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a sera repris de lui. Et
prenez ce méchant serviteur, attachez-le et jetez-le dehors dans les
ténèbres.
Jésus dit à
ses disciples :
– Soyez comme les talentueux
banquiers : gardez ce qui est bon en le multipliant, mais rejetez certaines
choses.
21.
À présent,
Jésus vint en haut du Mont des oliviers, lui et ses disciples :
– Shimon appelé Cephas, Joan fils de
Zébédé, Judas fils de Shimon Iscariot, Jacob frère de Joan, André frère de
Shimon et les reste des douze ;
– et les femmes qui l’accompagnaient,
Marie de Magdala, Salomé, Marie femme de Zébédé et les autres femmes ;
– et les autres qui sont venus de
Jean le baptiseur, José, Ananaias et les autres qui avaient entendu la
proclamation en Galilée et le suivirent.
Comme ils
regardaient la vallée Cédron Josaphat vers la ville de
David Sion, Jésus leur dit :
– Aller à Jérusalem dans la rue que
je vous indiquerai, vous y trouverez un âne attaché à une vigne. Détachez l’âne
et amenez-le moi. Si quelqu’un vous demande ce que vous faites, dites-lui que
votre maître en a besoin et il ne vous empêchera pas.
Ils
allèrent faire comme il leur dit. Et quand ils étaient entrés dans la ville, ils
trouvèrent l’âne. Comme ils le détachaient, un homme leur demanda :
– Qu’est-ce que vous faites
?
– Notre maître a besoin de cette
bête, répondit Cephas.
Et il ne les
empêcha pas. Après avoir emmené l’animal, ils mirent leurs manteaux sur son dos,
et Jésus vint sur son dos dans Jérusalem, par la porte est, comme il est écrit :
Élevez vos têtes, vous ô portes, relevez-vous ô portes antiques que le glorieux
roi entre. (Psaumes
24). Voici, le glorieux des Élohim vint de l’est, il
entra dans le Temple par la porte face à l’Est. (Ézéchiel
10.19)
Et comme il entrait dans la ville, les gens l’acclamèrent : ils
posèrent leurs manteaux sur son chemin devant lui et certains d’eux coupèrent
des branches et les déposèrent sur son chemin. Et le peuple l’acclama en
s’écriant :
– Hoshana fils de David !
– Béni est celui qui vient au Nom du
Seigneur !
Ainsi qu’il est écrit : Crie fort, ô fille de Jérusalem !
Voici, ton roi vient à toi, triomphant et victorieux, il est humble et assis sur
un âne. (Zacharie
9.9)
Les rabbins ou docteurs des lois
Lorsqu’il
entra dans le Temple, les rabbins des lois et les chefs cohanim lui
dirent :
– Dis à tes partisans de faire
silence.
– Que dites-vous, dit-il, ne
savez-vous pas ce qui est écrit : Le Seigneur est dans son saint Temple : que
toute la terre fasse silence devant lui.
(Habacuc 2.20). Gardez silence devant le Seigneur
Dieu, car le jour du Seigneur approche, le Seigneur a préparé un sacrifice.
(Sophonie
1.7)
Mais vous, gourdes
vides cliquetantes, vous ne dites que, ‘Faites silence’. Je vous dis, le jour du
Seigneur approche vraiment, et voici, le sacrifice a été préparé.
Quand il
leur dit cela, ils ne trouvèrent rien à dire contre lui, et le peuple se
réjouissait d’entendre son enseignement. À la nuit il sortit avec ses disciples
loger à Béthanie.
Le figuier sans figue
Le jour
suivant, quand ils revinrent dans Jérusalem, Jésus vit un figuier et il alla
vers lui car il avait faim. Mais quand il y arriva, il ne trouva aucune figue
car ce n’était pas la saison. Il maudit l’arbre, disant :
– Que plus jamais personne ne mange
de toi.
Et quand ils
sortirent en soirée, passant par le figuier, ils virent qu’il s’était desséché.
Les disciples s’émerveillèrent et quand ils lui dirent, il répondit :
– Il en sera ainsi quand deux de vous
sous un toit demanderez quoi que ce soit à mon Père avec foi. Si vous direz à
cette montagne ‘viens ici’, vous n’aurez pas à aller à la montagne mais la
montagne viendra à vous. Mais malheur à ceux dont la foi est trouvée sans
fruit.
Le jour
suivant, quand Jésus revint à Jérusalem, il entra dans le Temple et avec rage il
chassa les changeurs d’argent et renversa leurs tables. Il chassa ceux qui
vendaient des pigeons et des agneaux pour les sacrifices de
Pesah en leur disant :
– Il est écrit : Ma Maison est une
maison de prière. (Ésaie
56.7). Vous, vous en faites une caverne de
voleurs.
Et il ne leur
permit pas de ne transporter quoi que ce soit par le Temple comme il est
écrit : Il n’y aura plus de commerçants dans la Maison du Seigneur des
armées en ce jour. (Zacharie
14.21)
Les eaux vives
Après cela,
Jésus prit ses disciples avec lui dans le lieu même de pureté. Et alors qu’ils
marchaient dans le Temple, un certain pharisien, un des chefs cohanim, vint vers
eux et lui dit :
– Qui vous a permis de marcher dans
ce lieu de pureté sans que toi et tes disciples soient d’abord lavés ? Vous
marchez dans ce lieu pur avec impureté, personne ne peut marcher dans ce lieu
saint sans s’être lavé et changé ses vêtements.
Jésus s’arrêta avec
ses disciples et lui répondit :
– Puisque tu es dans le Temple, es-tu
pur ?
– Je suis pur, dit le pharisien. Je
me suis lavé dans le bassin de David, je suis descendu par une échelle puis par
l’autre, j’ai mis des vêtements blancs et propres et je suis venu regarder ces
vases saints.
– Malheur à l’aveugle qui ne voit
rien, dit Jésus. Tu t’es lavé dans ces eaux et tu t’es frotté la peau à
l’extérieur alors que tu es rempli de scorpions à l’intérieur. Mais moi et mes
disciples que tu dis impurs, nous avons été lavés dans les eaux vives, venues de
mon Père qui est dans les cieux. Malheur à cette génération de vipères qui font
que les justes soient des injustes et que l’impureté du coeur soit pureté. Ne
prétend pas te laver les pieds ou les pieds d’un autre avant de te faire d’abord
laver d’en haut par le pouvoir du Saint Esprit.
Sur les scribes et pharisiens
Dans la
nuit, il sortit avec ses disciples et restèrent dans Béthanie. Dans le jour, il
fut à Jérusalem en train d’enseigner et de guérir dans le Temple ou près du
bassin de Bethesda. Le chef des cohanim et les scribes prirent ensemble conseil
sur comment ils pouvaient l’arrêter et le détruire, parce qu’ils disaient
:
– Voyez comment le peuple suit son
enseignement et ses signes.
22.
Les pharisiens et les scribes lui envoyèrent une
délégation pour le tester et l’attraper.
– Rabbi, nous savons que tu es un
juste, que tu parles justement, sans chercher faveur auprès des hommes et sans
crainte des faux jugements. Nous te demandons ici, par quelle autorité
enseignes-tu et chasses-tu les esprits impurs ?
Jésus perçut ce qui
était dans leurs coeurs et leur dit :
– Laissez-moi vous demander, le
baptême de Jean venait-il du ciel ou de la terre ?
Ils prirent conseil
entre eux et se dirent l’un l’autre :
– Si nous disons du ciel, il dira,
pourquoi n’avez-vous pas cru en lui alors. Mais si nous disons de la terre…
Ils craignaient la
foule parce que les gens croyaient en la parole du Seigneur par Jean.
– Rabbi, nous ne savons pas,
répondirent-ils alors.
– Je ne vous dirais pas non plus par
quelle autorité je dis et fais ces choses.
Et Jésus enseigna
la foule en disant :
– Un roi prospère envoya une caravane
pour aller faire du commence dans une contrée lointaine, il assigna son fils
pour guider la caravane. Lorsque la caravane fut entrée dans le désert, les
marchands de la caravane prirent conseil et se dirent l’un l’autre :
Pourquoi ne pas prendre le trésor du roi et le diviser entre nous ? Car il
avait confié à son fils tant d’or, d’encens, d’épices, de rubis et des
cornalines, que personne ne saurait. Ils se jetèrent sur le fils du roi
pour le frapper et l’attachèrent à un poteau au désert. Mais alors qu’ils
manquèrent les marques, ils perdirent leur route et des voleurs tombèrent sur
eux pour prendre le trésor et les chameaux, et certains d’eux aussi périrent de
soif. Maintenant, que pensez-vous qu’il arrivera quand le fils viendra
soudainement sur eux pour les arrêter avec une troupe de soldats de son père ?
Ne livrera-t-il pas ces méchants marchands à l’épée et ira récupérer ce qui a
été volé ? Que celui qui a des oreilles entende.
Les scribes et les
pharisiens perçurent qu’il enseignait cette parole contre eux, alors ils
allèrent de nouveau le tester et lui demandèrent :
– Rabbi, est-il juste de payer les
impôts à César ?
Il se tourna vers
la foule et demanda :
– Quelqu’un a-t-il une pièce de
monnaie ?
Un jeune homme lui
remit une pièce, un denarius. Il se tourna vers ceux qui avaient été envoyés par
les scribes et les pharisiens, et dit :
– De qui est l’image sur cette
pièce ?
– De César, dirent-ils.
– Alors rendez à César dans la mesure
de César, et à Dieu dans la mesure de Dieu.
Ils s’en
allèrent ainsi très enragés. Une troisième fois qu’ils envoyèrent vers lui pour
l’attraper, ils lui dirent:
– Rabbi, il n’y a pas eu d’aussi
grand roi en Israel que David. Et justement, le messie n’est-il pas appelé fils
de David ? Comment alors, lorsqu’il viendra, serait-il plus grand que
David ?
–
Ne savez-vous pas que David
dit : Le Seigneur dit à mon-seigneur Saint
Esprit, assis-toi à ma droite jusqu’à ce que je
fasse de tes ennemis ton marchepied. (Psaumes
110.1) Pourquoi David l’appelle-t-il mon-seigneur si le messie
est fils de David ? Et ne savez-vous pas ce qui est écrit : La pierre que
les constructeurs ont rejetée est devenue la pierre de l’angle. (Psaumes 118.22)
Oui je vous dis, quand cette pierre viendra, elle
remplira la terre. Si cette pierre tombe sur un oeuf, hélas pour l’oeuf, et si
l’oeuf tombe sur cette pierre, hélas pour l’oeuf.
Ils étaient pleins
de rage, et après cela, plus personne n’osa lui poser des questions, comme il
est écrit : Le roi se réjouira en Dieu, tous ceux qui jurent par lui
glorifieront, mais la bouche des menteurs sera fermée. (Psaumes 63.11)
Et Jésus enseigna
la foule en disant :
– Attention aux scribes, attention
aux hommes de loi aussi, parce que :
–
ils chargent sur les hommes despoids difficiles à porter, qu’eux-mêmes ne bougent pas d’un de leurs doigts ;
– ils aiment marcher dans de
longues robes ; avoir des salutations dans les places du marché, les meilleurs sièges dans les
synagogues et les places d’honneur aux fêtes ;
– ils sont comme un chien
dans une mangeoire de paille, il n’en mange pas et ne laisse pas le boeuf en manger non plus
;
– ils ont pris la clef de la
connaissance, mais eux-mêmes n’entrent pas et ils ont em- pêchés ceux qui y entraient ;
– ils dévorent les maisons
des veuves sous prétexte qu’ils font de longues prières ;
ils vont recevoir la plus grande condamnation.
Jésus
regarda les rabbins des lois et leur dit :
– Vous qui ne connaissez pas aleph,
comment pouvez-vous enseigner beth, hypocrites. Enseignez aleph si vous savez,
alors nous vous croirons pour beth. Cependant le messie de Dieu accomplira
entièrement la loi, d’aleph jusqu’à tav.
23.
Lorsqu’il
était assis dans le Temple, Jésus aperçut une femme et dit à ses
disciples :
– Voyez-vous cette veuve mettre deux
pièces de bronze dans le trésorerie, je vous dis que ceux qui ont fait de grands
dons n’ont pas donné autant qu’elle ; car ils ont donné de l’excédent de leurs
richesses, tandis qu’elle a donné toute sa subsistance de son plein
gré.
Comme ils sortaient
ensemble du Temple, un de ses disciples lui montra les pierres et les
structures, combien ils étaient admirables.:
– Tu vois ces structures, lui
répondit Jésus, le jour vient qu’il n’y aura pas une pierre qui restera sur
l’autre car tout cela sera reversé.
Les signes
Il les
conduit en dehors de la ville, l’autre côté de la vallée Cédron vers le Mont des
oliviers. Cephas, Joan, Jacob et André lui demandèrent en privé :
– Maître, quand ces choses
arriveront-elles, et quand sera le signe qu’elles approcheront ?
– Prenez garde que quelqu’un vous
induise en erreur, leur dit Jésus, car beaucoup viendront en mon nom en disant
‘je suis lui’, et ils induiront beaucoup en erreur. Ils vous diront ‘voici ici’
mais ne les suivez pas. Et quand vous entendrez de guerre et des rumeurs de
guerre, soyez sans crainte car la fin n’est pas encore, mais voici ce qui doit
prendre place d’abord : on se lèvera nation contre nation, roi contre roi,
domination contre domination ; il y aura des tremblements de terre, la famine,
et des volcans manifestes sur terre, et cachés dans les cieux, Michael et ses
anges en guerre contre satan et ses légions. Il y aura de la terreur et cela
n’est que le début de la douleur naissante.
Prenez garde à
vous-mêmes, car ils vous livreront à leurs assemblées et vous chasseront hors de
leurs synagogues ; vous vous tiendrez devant des rois et des gouverneurs
pour la cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas mon Père qui est dans
les cieux. N’ayez crainte de ce que vous direz dans l’heure, car le Saint
Esprit
parlera à travers vous et vous donnera ce que vous devez dire.
Dans les derniers jours
Dans les derniers
jours de faux prophètes et les corrompus se multiplieront ; les moutons se
changeront en loups et l’amour se changera en haine. Et quand les sans-loi
augmenteront, les frères se persécuteront et se trahiront l’un après l’autre.
Alors le séducteur du monde apparaîtra, le fils du sans-loi, qui placera la
désolation sacrilège où elle ne doit pas être. Il fera signes et merveilles et
la terre sera livrée dans ses mains, et il fera des choses iniques qui ne sont
pas arrivées depuis le commencement des jours.
Alors toute la
Création viendra dans le feu des épreuves ; beaucoup achopperont et périront.
Mais ceux qui endureront seront sauvés de la malédiction même. Et si ces jours
n’étaient raccourcis pour la cause de l’élu, personne ne survirait.
La venue du Fils de l’homme
Alors apparaîtront
les signes qui marquent la venue de Fils de l’homme. Premièrement, il apparaîtra
une étendue dans les cieux, d’est en ouest, du nord au sud. Alors le son de la
trompette se fera entendre. Le troisième signe sera la résurrection des morts
patriarches, tel qu’il est écrit : Iehvah mon Dieu viendra et tous ses saints avec
toi. (Zacharie
14 .5)
Mais vous qui êtes
vivants à la venue du fils de l’homme, vous serez changés et avec eux saisis
ensemble pour le rencontrer dans les airs. Alors le monde verra le fils de
l’homme venir dans les nuées du ciel.
Quant au temps et
à la saison, le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit : quand le
peuple sera à son aise, une soudaine épreuve viendra alors sur eux, comme une
femme accouche d’un enfant. Quand ce jour vient, fuyez dans les montagnes
près des
saints; que celui qui est sur le toit ne descende
pas reprendre quelque chose, que celui qui est dans les champs ne retourne pas
prendre son manteau, que celui qui moud au moulin ne s’attarde pas à rassembler
ce qu’il a moulu. Et priez que ce jour n’arrive pas en hiver n’amène pas
l’hiver et que ce jour, comme un voleur, ne vous
surprenne pas, car vous êtes les fils de lumière et non des fils de ténèbres.
Aussi, ne dormez pas mais restez éveillés, car ceux qui dorment, dorment la nuit
aux
ténèbres, mais vous êtes choisis et appelés pour
appartenir au jour à la
lumière.
La venue du Saint Esprit
Si la laine tondue
est sale, ou qu’un vêtement blanc devienne sale, comment le rendre propre ?
Le foulon ne va-t-il pas le fouler, et ne va-t-il pas le nettoyer avec de la
soude et son bâton, sinon, comment la laine sera-t-elle tissée en vêtement ou le
vêtement nettoyé pour le porter à la grande fête ? Et quand le fils de l’homme
vient soudain au Temple, qu’en est-il de ceux dont les vêtements sont tachés de
marques coupables ? Je vous dis, ils sont écartés de la fête. Changez donc vos
vêtements sales par des vêtements blancs, votre vieux coeur par un coeur nouveau
pour la justice.
Quand le foulon
sort par la porte, il répand hors des murs de la ville que tout ce qui est sale
chez lui sera nettoyé aussi blanc que neige : confiez-lui votre vêtement avant
le jour des épreuves, car qui peut supporter le jour de sa venue ? Prenez donc
garde de veiller pour la cause de votre vie ; ne laissez pas vos lampes
s’éteindre, ni vos reins détachés, mais attendez en veillant car aucun homme ne
connaît l’heure de la venue du fils de l’homme, ni les anges dans les cieux, ni
le fils, mais le Père seul.
Venez souvent
ensemble anticiper la grande fête qui va venir, car tout ce temps de votre foi
ne vous profitera pas si vous n’êtes pas purifiés en anticipant le dernier
temps. En ce jour, ne pensez pas à dire ‘j’ai fait ainsi et comme ça car mon
frère m’a dit de faire ainsi’ ; car en ce jour, toute pousse se mettra sur les
propres pieds, et ceux qui se tiennent debout, qui ont été nettoyés, et qui ont
reçu des vêtements blancs, entreront dans la grande fête et se réjouiront, et
ils règneront pour toujours.
Mais ceux dont les
vêtements sont tachés seront jetés dans le feu éternel Shéol. Alors je vous dis encore, attendez en veillant ; car je vous révèle ce
qui sera donné à ceux qui sont bien-aimés de Dieu, ce que l’oeil n’a pas vu, ni
l’oreille entendu.
Plus tard ce jour-là, alors ils passaient par la place du marché, Jésus
vit des commerçants en train de peser des clous de girofle, du coriandre et de
la cardamone contre de l’argent et du bronze, et il leur dit :
– Voyez donner mesure pour mesure.
Qui donnera une mesure moindre aux pauvres de cette génération, il lui sera
donné une mesure moindre dans la génération à venir. Mais qui donnera avec
surplus dans cette génération, il lui sera donné avec surplus dans la génération
à venir, et quantité sur quantité.
24.
Deux jours
avant Pesah, le chef cohanim et les scribes prirent conseil comment l’arrêter et
le faire tuer. Mais parce que les gens le suivaient, ils craignaient que les
romains viennent alors pour détruire la ville dans le cas qu’un tumulte se
soulève durant la fête. Puis satan poussa Judas fils de Shimon Iscariot, un des
douze, à rechercher le chef des cohanim, comme il est écrit : Mon
compagnon, mon ami qui m’est familier, a tendu sa main contre moi. (Psaumes
55.13)
– Je vous le livrerai paisiblement
dans vos mains, leur avait dit Judas.
Fête de Pesah
Et ils furent heureux de cela, et lui promit de
l’argent ; car il attendait une occasion de le trahir. Le même jour, Jésus
envoya Cephas et Joan dans la ville en leur disant :
– Quand vous rencontrerez un jeune
homme avec une poitrine, un bras et une jambe recouvertes, suivez-le jusqu’à la
maison où il entrera. Et quand vous entrerez dans la maison, dites à sa mère, la
veuve qui demeure là, ‘Où est la pièce que tu as mise de côté pour le rabbi et
ses disciples pour observer la fête ?’ Elle vous montrera une grande pièce du
haut, meublée et prête pour la fête, qu’ils ont préparée et attendaient pour
moi.
Quand ils
vinrent dans la ville, ils trouvèrent tel qu’il avait dit, préparé comme il les
avait instruit en attendant sa venue. Et quand l’heure vint, il s’assit à table
avec les douze. Alors qu’ils étaient allongés à se nourrir, il prit le pain et
le bénit, il le rompit et leur en donna en disant :
– Prenez, ceci est ma chair qui vous
est offerte pour le salut.
Il prit alors une
coupe, et après avoir dit la bénédiction, il leur donna en disant :
– Ceci est mon sang qui est versé
pour beaucoup de l’Alliance.
Et quand ils en
eurent tous bu, il leur dit :
– Je ne boirais plus du fruit de la
vigne jusqu’à ce que nous en buvions ensemble dans le Royaume de Dieu. Mais pour
vous, jusqu’à ce que le Royaume vienne, élevez ce pain, élevez cette coupe,
faites cela en mémoire de moi.
Après
qu’ils eurent fini de manger, Jésus se déceignit, il prit un tissu et un bassin
rempli d’eau, puis il passa autour d’eux, et s’agenouillant, il lava les pieds
de chaque disciple. Et quand il vint à lui, Cephas dit :
– Seigneur, je ne suis pas digne de
m’agenouiller pour laver tes pieds, comment alors laverais-tu mes pieds ?
– Cephas Cephas, ne connais-tu pas
encore le Royaume de mon Père, lui répondit Jésus, que le moindre du milieu de
vous sera le premier, et celui qui veut devenir grand doit être l’esclave de
vous tous. Faites-vous servir par l’un
l’autre et lavez-vous les pieds l’un et l’autre comme je vous ai servi en
offrant ma vie pour que beaucoup soient lavés.
– Seigneur, qu’il me soit fait comme
tu dis, répondit Cephas.
Et Jésus
lava les pieds de Cephas. Et quand il eut lavé les pieds de chacun d’entre eux,
il se ceignit de nouveau et s’allongea parmi eux. Et Jésus dit :
– Je vous dis, l’un de vous qui a
mangé avec moi à cette table me trahira.
Les disciples se
mirent à lui demander qui c’était, et il leur répondit :
– C’est celui qui trempe son pain
dans l’assiette avec moi.
Et tandis
qu’ils parlaient, grandement troublés au coeur, Judas se leva et s’éclipsa. Et
après qu’ils aient chanté un hymne, ils se levèrent et sortirent au Mont des
oliviers. Jésus leur dit :
– L’heure vient que vous allez tous
basculer, comme il est écrit : Je frapperai le berger et le troupeau sera
dispersé. (Zacharie
13.7)
– Seigneur, lui dit Cephas, même si
les autres basculent, je me tiendrais à côté de toi pour donner ma
vie.
– Cephas, dit Jésus, je te dis, avant
que le chant du coq se termine cette nuit tu me renieras trois fois.
Alors il alla avec
eux à un endroit appelé Gethsémané et il dit à ses disciples :
– Assoyez-vous ici tandis que je vais
prier.
Prenant avec lui
Cephas, Joan et Jacob, il partit un peu plus loin et leur dit alors :
– Mon âme est très triste jusqu’à la
mort même. Restez ici et gardez-vous éveillés.
Et allant au-delà
des presses d’olive, il tomba sur le sol, profondément troublé, et
pria :
– Abba, mon Père, retire cette coupe
de moi, non selon ma volonté mais selon la tienne.
Et revenant vers
eux, il les trouva endormis.
– Shimon, dit-il, ne pouvais-tu resté
éveillé une heure ? Restez éveillés et priez que vous n’entriez pas en
tentation.
Il s’éloigna de
nouveau et pria. Et quand il revint, il les trouva tous endormis. Il les
réveilla en disant:
– Levez-vous et partons d’ici. Voici,
l’heure est venue, le fils de l’homme est livré aux pécheurs et sa trahison est
proche.
Tandis
qu’il parlait, Judas vint avec des gens, relevant du chef des cohanim et des
anciens, qui portaient des épées et des lanternes. Alors Jésus leur
demanda :
– Qui cherchez-vous ?
Judas vint vers
lui, il l’embrassa en disant :
– Rabbi.
Il leur faisait
ainsi signe. Et quand ils virent ce signe, ils vinrent pour saisir Jésus et lui
dirent :
– Es-tu Jésus de Nazareth ?
– Je suis celui que vous cherchez,
leur répondit-il.
Mais un de ceux qui
étaient avec lui tira son épée et frappa l’esclave du grand cohen et lui coupa
l’oreille.
– Arrête, dit Jésus, ne
boirais-je pas la coupe qui m’est donnée. Êtes-vous sortis comme pour un voleur,
leur dit-il. avec des épées et des bâtons… Jour après jour j’ai enseigné
ouvertement dans le Temple et vous n’avez pas mis la main sur moi. C’est ici
votre heure et vos ténèbres.
Jugé par Conseil des cohanim
Ses
disciples l’abandonnèrent tous et s’enfuirent. Ils amenèrent Jésus au grand
cohen, et tous les chefs cohanim et les anciens et les scribes étaient là.
Cephas le suivait à distance et vint à l’intérieur de la cour du grand cohen.
Une servant dit à Cephas :
– N’es-tu pas un disciple du
naziréen ?
– Je ne le suis pas, dit-il en la
regardant.
Et il s’assit avec
ceux qui étaient là et se réchauffer lui-même devant le feu tandis que le chef
cohanim questionnait Jésus sur son enseignement et ses travaux. Jésus lui dit :
– Ne m’avez-vous pas entendu
enseigner dans le Temple ? Demandez à ceux qui ont entendu mon
enseignement. Demandez à veux qui ont été guéris.
Ils apportèrent de faux témoins contre lui qui témoignèrent qu’il avait
dit, ‘Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverais’. Le grand cohen
demanda à Jésus :
– N’entends-tu pas ce qu’ils
témoignent contre toi, vas-tu leur répondre ?
Mais Jésus resta
silencieux. Le grand cohen lui demanda :
– Dis-nous ouvertement, es-tu le
messie de Dieu ?
– Tu as dis qui je suis, répondit
Jésus, et vous verrez le fils de l’homme assis à la main droite de la Puissance,
venir sur les nués du ciel.
Quand ils
entendirent cela, un des gardes le frappa. Et le grand cohen dit:
– Vous avez entendu ce blasphème.
Avons-nous encore besoin de témoin, quel est votre jugement ?
Et ils le
condamnèrent de mériter la mort. À l’extérieur, dans la cour, un homme vint près
du feu, vers Cephas, et lui dit:
– Tu étais aussi avec cet homme
Jésus.
Mais Cephas le nia.
Et après un moment, un serviteur passa et dit :
– Sûrement que tu étais avec lui, car
tu es un galiléen.
– Je ne connais pas ce Jésus, jura
Cephas.
Cephas vit que
c’était la dernière veille de la nuit, et aussitôt le coq chanta. Alors il se
souvient de ce que Jésus lui avait dit. Il sortit de la cour et
pleura.
25.
Le
lendemain matin, le chef des cohanim et les scribes se levèrent et ils prirent
Jésus pour le remettre au procureur Pontius Pilate. Quand Pilate sortit du
prétoire, après qu’il écouta les charges que les anciens du peuple apportaient
contre Jésus, il lui demanda :
– N’as-tu aucune réponse à faire
contre leurs accusations ?
Et comme Jésus
restait là sans rien dire, Pilate dit :
– Que dis-tu, es-tu le roi des juifs
?
– Tu as dit qui je suis, répondit
Jésus.
À cela le chef des
cohanim et les scribes furent grandement outragés, mais Pilate leva la main et
le questionna encore. Mais Jésus ne voulut rien dire de plus, alors Pilate fut
étonné, mais ils dirent:
– Ne vois-tu pas, n’est-il pas
coupable devant toi et devant César ?
– Je ne trouve rien en cet homme pour
mériter la mort. Aussi je vais le châtier et le relâcher, répondit
Pilate.
C’était une
habitude pour Pilate de relâcher à Pesah un prisonnier du peuple juif de leur
choix. Et parmi les rebelles en prison, était un meurtrier nommé Barabbas.
Pilate amena Jésus devant la foule et il leur dit :
– Qui voudriez-vous que je vous
relâche, Jésus Barabbas ou Jésus the naziréen ?
La foule, incitée
par le chef des cohanim, cria :
– Donne-nous Barabbas.
– Ne voulez-vous pas votre roi, le
naziréen ? Pilate dit.
– César est notre roi, donne-nous
Barabbas, crièrent-ils.
– Et Jésus le naziréen alors, dit
Pilate ?
– Crucifie-le,
crièrent-ils.
– Pourquoi, quel mal vous a fait cet
homme, leur dit Pilate.
– Crucifie-le, crucifie-le,
crièrent-ils tous très fort.
À présent Pilate eut grande crainte qu’il y ait une
émeute à la fête, aussi il fit ce que la foule demanda et remis Jésus à ses
soldats pour être fouetté. Ils le prirent et le fouettèrent après l’avoir
dévêtu. Ensuite, ils le détachèrent du pilier et l’habillèrent d’une longue robe
rouge et pressèrent sur sa tête une couronne d’épines tressées avant de
l’asseoir sur un siège, les yeux bandés, en lui frappant les joues avec un bâton
; tirant sa barbe et crachant sur lui, en disant :
– Prophétise roi des juifs, qui t’a
frappé…
Crucifixion
Quand ils
eurent terminés, ils lui remirent ses vêtements. Alors Pilate ordonna aux
soldats que Jésus soit emmené et crucifié. Jésus porta sa croix. Mais comme ils
se dépêchaient de l’emmener à travers les rues, il trébucha et tomba. Ils lui
rappelèrent la croix et le frappèrent ; une juive qui était en ville pour Pesah,
du nom de Bérénice, eut pitié de lui et essuya son visage avec un tissu. Jésus
la bénit et reprit sa croix.
Alors ils
l’amenaient aux portes de la ville, et arrivèrent à une colline appelé Golgotha,
c’est-à-dire lieu du crâne. Ils lui offrirent du vinaigre de fiel dans un bol
mais il ne voulut pas boire. Là les soldats prirent un marteau et le clouèrent
sur la croix, ainsi qu’il est écrit : Ils ont percé mes mains et pieds.
(Psaumes
22.12)
Ne
t’éloigne pas de moi quand la détresse est proche, quand personne ne vient à mon
secours. De nombreux taureaux sont autour de moi, des taureaux de Basan
m’environnent, ils ouvrent leurs bouches contre moi pour déchirer et rugir comme
le lion. Je me déverse comme de l’eau et tous mes os sont disjonctés ; mon coeur
est comme de la cire qui se mélange au centre de mes entrailles. Ma force se
dessèche comme un vase d’argile et ma langue se colle à mon palais et tu me
réduis à la poussière de la mort. Des chiens m’environnent, l’assemblée des
méchants m’ont enfermé, ils
ont percé mes mains et mes pieds.
Je pourrais compter tous mes os. Ils regardent et me fixent, ils partagent mes vêtements entre eux et tirent ma tunique au
sort. Mais ne sois pas loin de moi ô Iehvah, ô ma force, hâte-toi de m’aider.
Mon bien-aimé, délivre mon âme de l’épée, du pouvoir des chiens. Sauve-moi de la
bouche du lion, des cornes du buffle, car tu m’as entendu. (http://www.qbible.com/hebrew-old-testament/psalms/22.html)
Ils l’élevèrent en haut, ainsi qu’il est écrit : Proclamez aux
nations que Iehvah règne par le bois. (Psaumes
96.10). Ils le crucifièrent entre deux criminels,
l’un à sa droite, l’autre à sa gauche, c’était la 3e heure. Quand ils l’eurent
crucifié, les soldats jetèrent les dés pour diviser son vêtement entre eux,
ainsi qu’il est écrit : Ils ont divisés mes vêtements entre eux, ils ont tiré au
sort ma tunique. (Psaumes
22.18). L’inscription au-dessus de lui
disait ’Jésus le naziréen, roi des
juifs’. On passait devant lui en se moquant et agitant leur tête,
disant:
– Descends de la croix toi qui
voulait détruire le Temple et le reconstruire en trois jours. Si tu es le messie
de Dieu, descends de la croix que nous croyions.
Il ne dit
rien. Et les deux criminels crucifiés avec lui l’insultaient aussi. À la 6e
heure, le soleil s’obscurcit et de grandes ténèbres tombèrent sur la contrée
jusqu’à la 9e heure.
Beaucoup allaient
et venaient avec des lampes et trébuchaient dans les ténèbres. À la 9e heure,
Jésus s’écria:
– Elahi, Elahi, lema sabachthani…
(Psaumes
22.1)
C’est-à-dire, mon
Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avoir abandonné. Quelqu’un courut et monta une éponge
d’eau sur un javelot, mais ils dirent :
– Attends, il appelle pour Éliah.
Voyons voir si Éliah viendra le délivrer.
– Père, je rends gloire due à ton
Nom, dit Jésus. (Psaumes
29.2)
Quand il eut dit
cela, il baissa sa tête et rendit l’âme. Aussitôt le voile du Temple se déchira
en deux de haut en bas, et le seuil du Temple fut ébranlé, ainsi qu’il est
écrit : Je vis Iehvah debout sur l’autel et il dit : Frappe les
linteaux jusqu’à ce que les seuils s’ébranlent. (Amos
9.1). Le centurion qui vit comment Jésus mourut
lorsqu’il se tenait là, dit :
– Vraiment cet homme était le fils de
Dieu.
C’était
maintenant la veille de shabat, et ils vinrent prendre Jésus de la croix. Un
soldat enfonça son pic dans le côté de Jésus, ainsi qu’il est écrit : Ils
regarderons vers celui qu’ils ont percé. (Zacharie
12.10) Puis ils retirèrent les clous dès que des
pinces furent apportées. Près de là se tenaient sa mère, Marie de Magdala,
Salomé, Jacob et Joan fils de Zébédé et leur mère Marie. Marie sa mère pleura
sur le corps de Jésus. Il faisait tonnerre et la pluie se déversa sur eux.
Joseph d’Arimathie,
un juif qui était du conseil, et qui espérait la venue du Royaume de Dieu, avait
parlé pour Jésus devant le chef des cohanim et les scribes. Il se rendit chez
Pilate pour réclamer le corps de Jésus. Quand Pilate apprit que Jésus était déjà
mort, il ordonna que le corps lui soit donné. Joseph fit prendre le corps et
l’enveloppa dans un linceul de lin, qu’il déposa dans son propre tombeau, qui
était creusé dans le roc et n’avait jamais servi, ainsi qu’il est écrit :
Ils ont fait son tombeau avec les méchants et avec les riches à sa mort.
(Ésaïe
53.9). Les femmes virent où le corps avait été
étendu, et une grande pierre fut roulée à l’entrée du tombeau ; ils partirent
car c’était la veille de shabat et à l’ouest le soleil était en train de se
coucher.
26.
Résurrection
Très tôt le premier jour de la semaine, Marie de
Magdala et les autres femmes allèrent au tombeau avec les épices pour
l’embaumer. Au lever du soleil, alors qu’elles s’y rendaient, elles se dirent
l’une et l’autre :
– Qui déplacera la pierre ?
Car il y avait une
grande pierre à l’entrée du tombeau. Mais quand elles arrivèrent, elles
trouvèrent la pierre placée en arrière. Elles se demandèrent ce que cela
signifiait, et en entrant dans le tombeau, elles furent dans l’étonnement de ne
pas trouver le corps. Elles virent un homme habillé d’un blanc éblouissant et se
cachèrent le visage parce qu’elles furent effrayées. Il leur
dit :
– N’ayez crainte. Pourquoi
cherchez-vous le crucifié Jésus parmi les morts ? Il a été ressuscité des
morts, il n’est pas ici. Regardez voir où ils l’ont déposé. Mais allez dire à
Cephas et ses disciples que le fils de l’homme est allé devant vous en Galilée.
Elles
s’enfuirent du tombeau avec crainte, et un tremblement les avaient saisies.
Elles ne dirent rien à personne, trop abasourdies par ce qu’elles avaient vu.
Quand Marie revint vers les disciples et leur dit ce qu’elle avait vu, Cephas
détourna son visage en ne voulant pas la croire. Et quand il lui fit face, il se
mit à lui parler d’une voix forte et Marie pleura. Thadé lui dit :
– Cephas, la colère est toujours avec
toi, et maintenant je te vois confronter une femme. Si le seigneur l’a appelé
pour être un témoin digne, qui es-tu pour la rejeter, car le seigneur en vérité
l’a aimée.
Après cela,
Cephas se leva et se rendit au tombeau ; il se pencha pour regarder dedans et
vit les linges de lins étendus et se demanda ce qui était arrivé. Alors Cephas
partit en Galilée, et avec lui son frère André, les fils de Zébédé, Nathanael
fils de Talmai et Philippe. Ils voyagèrent en toute hâte et arrivèrent après
trois jours à la mer de Galilée, et se reposèrent car la nuit tombait. Très tôt,
alors que le soleil venait de se lever, Cephas sortit le bateau pour pêcher sur
le lac, et lorsqu’ils jetèrent le filet, Cephas vit Jésus debout sur le rivage,
et Jésus dit :
– Avez-vous du
poisson ?
Cephas, sachant que
c’était lui, jeta son vêtement et plongea du bateau pour atteindre le rivage à
la nage. Les autres le suivirent par bateau. Quand il fut sur le rivage, Cephas
se rendit compte que Jésus avait allumé un feu. Alors ils amenèrent du poisson,
il rendit grâce et ils mangèrent avec lui. Alors qu’ils mangeaient, Jésus dit à
Cephas :
– Cephas,
m’aimes-tu ?
Shimon Cephas fut
troublé dans son coeur. Il dit :
– Seigneur, tu sais comme je
t’aime.
Et Cephas pleura.
Jésus tendit la main vers lui et dit :
– Cephas,
Cephas, je t’ai placé comme un berger sur mon troupeau. Va vers tes frères qui
sont à Jérusalem, et vers tous les choisis d’Israel, leur porter témoignage que
le fils de l’homme est ressuscité des morts, et voici, le jour est proche.
Ils se
levèrent donc et retournèrent à Jérusalem. À Jérusalem, Jacob le frère du
seigneur jeûnait, il était sur ses genoux, continuellement en prière ; il
s’endeuillait parce qu’ayant juré qu’il ne mangerait aucun pain jusqu’à ce qu’il
ait vu la venue du Royaume de Dieu. Tandis qu’il priait, Jésus vint et lui
apparut en disant :
– Apporte-moi
une miche de pain.
Il fut abasourdi et
trembla, mais il apporta le pain, que Jésus prit et bénit, puis il le donna à
Jacob et lui dit :
– Mon frère,
mange ton pain, car le fils de l’homme s’est relevé de ceux qui
dorment.
La même
semaine, deux d’entre eux allaient dans la campagne, et alors qu’ils marchaient
ensemble, Jésus vint marcher et parler avec eux. Ils ne le reconnurent pas.
Pendant qu’ils se parlaient, il leur découvrit toutes les paroles dans Moses et
les prophètes concernant la souffrance et l’exaltation du messie de Dieu. Puis
quand ils arrivèrent près de l’auberge, alors qu’il s’éloignait, ils
l’implorèrent de rester pour la nuit. Et soudainement leurs yeux s’ouvrirent et
ils le reconnurent, étant grandement dans la crainte. Après qu’il se soit séparé
d’eux, il dirent :
– Voici, nos coeurs n’étaient-ils pas
brûlants quand il nous parlait sur la route ?
Ils retournèrent à
Jérusalem le jour suivant pour parler aux autres disciples, mais ils
considérèrent cela comme une fable inutile, jusqu’à ce que Cephas revienne de
Galilée pour portée témoignage du seigneur ressuscité.
Le premier
jour de la semaine suivante, Jésus vint vers les onze alors qu’ils étaient
ensemble à table. Ils furent troublés et effarouchés. Il leur montra ses mains
et ses pieds.
– N’ayez
crainte, dit-il. Voici, touchez-moi et voyez si je suis un
fantôme.
Saint Esprit
Ils
s’émerveillèrent, et s’émerveillant ils furent heureux en lui. Il s’assit à
table et rompit le pain avec eux. Et Jésus leur dit :
– Je vous
donne ma grâce comme je l’ai de mon Père au ciel. Le jour vient bientôt que le
Saint Esprit vous conduira d’est en ouest comme avant
une tempête pour annoncer la repentance en Israel, en Syrie, et le monde entier.
Sortez porter témoignage aux nations et baptisez en mon nom, que les choisis
soient arrachés des épreuves et sauvés.
– Seigneur, lui dirent-ils, Lord,
cette génération impie n’est-elle pas soumise à l’autorité de satan ? Rétablis
ton royaume maintenant.
Annoncez l’évangile
Mais il les
réprouva et dit:
– Voici,
toutes les écritures concernant le fils de l’homme seront accomplies. Tenez-vous
en seulement à annoncer, et de nombreux signes et des merveilles viendront
sceller votre témoignage.
Et alors qu’ils
s’émerveillaient, il partit sous leurs yeux.
Au moment
propice, après qu’il fut ressuscité des morts, Jésus Christ dit aux disciples
qui étaient réuni ensemble avec lui :
– Il m’a été
donné depuis les anciens jours de détenir la domination sur toutes choses, et de
faire intercession de votre part. Aussi veillez et annoncez l’évangile, car je
prie sincèrement que vous trouviez ; car beaucoup sont appelés mais peu sont
choisis. Je vous dis, la paix soit avec vous car le Royaume de Dieu est
proche.
Et le
seigneur Jésus fut élevé à la main droite de la Puissance, ainsi qu’il est
écrit : Tu es un sacrificateur cohen d’après
l’ordre de Melchisédec. (Psaumes
110.4). Et aussi : Seigneur de Sion, tu serviras comme berger avec une
verge de fer. (Psaumes
2.6-9). Jusqu’à l’accomplissement, au temps fixé,
le seigneur Jésus viendra des nuées du ciel, amen.
Aleph à Tav : Thrésor de l’histoire des langues de cest univers - p.134-135, Duret 1619 Aleph à Daleth : Préparation évangélique p.122 (Livre 11, chap.6), d’Eusèbe Pamphile de Césarée [Eusebius of Caesarea: Praeparatio Evangelica] trad. (grec) Séguier Saint-Brisson 1846